Surmonter le stress de ne pas vendre | Julie Rochon Podcast Va te faire voir

Je pense bien que l’une des plus grandes peurs de l’entrepreneur, c’est de ne pas vendre. 

Non seulement, c’est très angoissant monétairement parlant, mais ça occasionne aussi tout plein de questionnements. 

  • Suis-je au bon endroit? 
  • Est-ce que je suis bon.ne dans ce que je fais? 
  • Est-ce qu’au final, l’entrepreneuriat est vraiment pour moi?

Sache que, malheureusement, on ne peut pas passer à côté de ces ralentissements qui nous tourmentent. Tout le monde en vit à un moment ou à un autre. Ces creux peuvent même revenir plusieurs fois dans une même année. Donc, aussi bien être outillé.e pour y faire face! 

Plusieurs entrepreneur.e.s vivent un début d’année assez difficile par rapport aux années précédentes. J’ai eu plein de discussions en privé à ce sujet. 

Dans cet épisode, je vais te donner quelques trucs pour passer au travers ces périodes plus creuses. Je te donnerai aussi des idées d’éléments à mettre en place pendant ces moments. 

C’est vraiment important pour moi de t’aider dans ce genre de défi car trop souvent, j’ai vu des entrepreneur.e.s saboter leur travail (sans le vouloir bien sûr). On a parfois certains réflexes pour tenter de se sortir de cette situation. Mais ces stratégies peuvent être encore plus néfastes à long terme. Je t’explique tout ça dans cet épisode. 

Et toi, jusqu’à maintenant, comment surmontes-tu ce stress? Quels sont tes meilleurs trucs pour amoindrir l’effet des périodes plus creuses? 

MENTIONNÉS DANS L’ÉPISODE

TRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE

Salut tout le monde, je suis contente de vous retrouver! Aujourd’hui, j’ai eu envie d’aborder un sujet qui a animé pas mal de discussions privées dans les dernières semaines, dans les derniers mois. On a eu un début d’année un petit peu plus au ralenti. Même si on offre des services, on est en B2B ou en B2C, les gens ont peut-être moins vendu que par les années précédentes. Moi, personnellement, en presque sept ans que je suis à mon compte, c’est la première fois que je vois des débuts d’année autant au ralenti, ça a inquiété plusieurs personnes.

Aujourd’hui, j’ai eu envie de vous jaser un peu de comment on peut surmonter le stress de ne pas vendre. C’est sûr que ça ne va pas enlever le stress, ce que je vais vous donner, parce qu’on s’entend comment on enlèverait le stress : ce serait d’avoir des nouveaux clients, d’avoir de l’argent qui rentre.

Par contre, ce que je vous donne aujourd’hui, c’est quelques pistes pour peut-être amoindrir un peu les moments où vous vous sentez comme ça, puis où vous êtes en mode « Oh my God! Je m’en vais me chercher un job. »

C’est pas ça qu’on veut. Si vous savez que vous êtes à votre compte pour y rester, je vous donne quelques trucs aujourd’hui qui, moi, m’aident, que j’applique sur moi-même encore après presque sept ans, puis que je donne souvent à mes clients.

 

Garder son calme et confiance que ça va s’arranger

La première chose à faire, c’est que si on manque d’argent, on est dans la peur du manque ou on est dans le manque complètement, c’est normal de stresser. Par contre, il faut garder son calme et garder surtout confiance. Ce n’est pas parce qu’au moment où ça arrive, qu’il y a moins d’argent qui rentre, qu’il y a moins de clients, ça ne veut pas dire que c’est fini, ça ne veut pas dire qu’il n’y aura plus jamais de clients.

Habituellement, les débuts d’année, janvier (dans mon cas, décembre, janvier), habituellement, c’est très mort, mais c’est correct. J’ai appris à le savoir. Je connais un peu le « beat » de ma clientèle, ça me permet d’étirer :  je sais qu’il faut que je fasse mon année en à peu près neuf mois. Moi, c’est ça mon objectif, c’est de cette façon que je fonctionne, mais ça m’a pris des années avant d’y arriver, puis d’être capable de pallier au moment où il se passe moins de choses, c’est correct, je suis préparée, je ne stresse pas.

 

Ne pas prendre de décisions spontanées

Par contre, quand on n’est pas encore préparé, on peut avoir envie de faire des choses qu’on ne devrait pas. Prendre des décisions spontanées : genre dire oui à un client de merde, dire oui à un mandat sous-payé. C’est correct si l’enjeu, c’est de mettre de la bouffe sur la table pour manger, que votre famille a un toit, puis tout ça, c’est beau, il n’y a aucun problème, on prend vraiment les moyens du bord. Mais si vous n’êtes pas à l’article de « Oh my God, s’il n’y a pas une cenne qui rentre, il faut que je me cherche une job. », prenez le temps de décanter chaque chose et ne prenez pas de décisions spontanées. C’est les pires, c’est celles qu’on regrette.

J’ai déjà envoyé des CV, puis deux ou trois semaines plus tard, on me rappelle, mais là, j’étais totalement dans un autre mood. Ça avait duré, je pense, deux jours. Puis on m’a offert une job, c’était vraiment une super job sur laquelle j’avais appliqué. J’ai dit « Je suis désolée, je suis à mon compte, c’est pour le rester ». La fille m’a demandé pourquoi est-ce que j’avais appliqué et j’ai répondu que je ne le savais pas.

 

Analyser le marché actuel et revoir ses offres

Mais aujourd’hui, je sais que je ne me vois pas redevenir employée, donc dans les moments qui sont plus stressants, je vais plutôt prendre le temps de noter, en fait, d’analyser c’est quoi le marché actuel dans mon domaine? Qu’est ce qui se passe? Qu’est ce que les gens font? Qu’est ce qui a l’air de fonctionner?

Puis c’est peut-être de créer quelque chose qui n’est pas dans mon offre habituelle, mais qui va répondre à un besoin X au moment où ça se passe. Est-ce que ça peut être un atelier? Une formation? Une collaboration avec quelqu’un? Est-ce que c’est d’aller faire de la pige même si habituellement on est dans le conseil? Il n’y a rien de mal à ça, il faut juste que ce soit réfléchi.

Ce que je vous suggère fortement, c’est de prendre le temps de regarder vos offres, vos prix, puis la façon de vous promouvoir aussi.

 

Rester visible auprès de sa clientèle cible

J’ai beaucoup de gens qui me disent « J’ai pas de clients.»

« Oui, mais on te voit nulle part, on n’entend pas parler de toi. » Aujourd’hui, en 2023, c’est un incontournable d’être visible quelque part. Je ne veux pas nécessairement dire danser sur Instagram puis faire des choses du genre. Je veux juste dire avoir une présence ciblée. Où est-ce qu’il se trouve votre client, votre clientèle? Qu’est-ce qui lui parle? Il faut absolument faire des tests.

C’est sûr que quand on entre en mode test, au moment où on manque d’argent, où on manque de clients, c’est fâchant parce qu’on veut avoir des clients maintenant, on est pressé, on est stressé, on se sent pris à la gorge. Par contre, ça va demander quand même relativement beaucoup d’énergie de trouver où est-ce qu’on devrait se promouvoir et auprès de qui? Vous devez clarifier c’est quoi votre façon de faire à vous? On s’entend si on dit « OK, parfait, moi je vais utiliser le référencement naturel», ça peut prendre des semaines, des mois avant que ça amène quelque chose. Ça, c’est des tactiques long terme. 

Donc, demandez à vos réseaux, allez découvrir d’autres réseaux. Internet, c’est génial. Il y a plein d’activités de réseautage en ligne.

 

Annoncer que vous êtes disponible pour prendre de nouveaux clients

Annoncez sur vos plateformes que vous êtes disponible, que vous faites telles choses, que vous avez de la place dans votre horaire. Il n’y a pas de mal. D’ailleurs, il y a beaucoup de gens qui n’osent pas dire qu’ils ont de la place dans leur horaire, comme si ça allait montrer que ça ne marche pas leurs affaires. Mais non, la personne qui va vous juger pour ça, clairement, ça lui est déjà arrivé aussi. Qu’est-ce que vous préférez?

Est-ce que vous préférez vous morfondre en silence, puis vous dire « Mon Dieu, là, j’ai rien, il se passe rien, je n’ai pas de clients. » Ou, encore là, tout est dans la façon de le dire, si vous allez de l’avant, puis vous êtes down, puis vous êtes « J’ai de la place, je peux prendre des clients. » Ou dans un mood fâché : il se passe rien. Si vous retrouvez une certaine bonne humeur, une certaine joie, une certaine motivation, ça va se ressentir aussi dans ce que vous allez partager, que ce soit à l’écrit, audio, vidéo ou autre.

Et là, vous pouvez miser sur, oui, le fait que vous avez de l’espace, mais surtout, c’est quoi le bénéfice pour le client d’aller travailler avec vous? Qu’est-ce que vous pouvez faire pour lui? Concrètement, qu’est-ce que ça va changer dans sa vie personnelle ou professionnelle selon le type de services ou produits que vous offrez?

 

Revoir votre façon de vous promouvoir

C’est vraiment super important de clarifier le rendu, mais les tactiques aussi. Est-ce que vous êtes du genre à parler de vos services à tous les jours? Si oui, ça se peut que les gens qui vous suivent aient complètement arrêté d’écouter, admettons, vos stories sur Instagram ou de lire vos posts parce que vous êtes constamment en mode promo. Comment est-ce qu’on fait pour trouver un certain équilibre là dedans? Vous allez le voir à l’usure. Il y a plein de gens qui vont vous dire « Oui, il faut parler de vos offres », mais il y a vraiment une façon informelle de parler de ce que vous avez à offrir. Exemple, faire une story qui dit « Aujourd’hui… » Très informelle. « Aujourd’hui, j’ai un meeting avec une cliente en accompagnement stratégique et je prépare ma rencontre pour ma cohorte 3 du Mastermind Positionne-toi comme une pro », ou « je dois faire telle chose ou telle chose ».

Là, de façon informelle, sans vendre, je rappelle aux gens ce que je fais dans la vie ou le nom de mes services. Aujourd’hui, j’ai clarifié avec une cliente comment structurer ses offres. Là, ça va juste rappeler aux gens ce que je peux faire ou comment je peux le faire, donc quel type de services j’offre. Ça, habituellement, pour ma part en tout cas, c’est des posts qui font en sorte que les gens se sentent à l’aise de venir me poser des questions. Mais vous pouvez le dire ouvertement aussi. Vous pouvez inviter les gens à venir vous poser des questions en privé, puis de là, ça devient beaucoup plus facile de dire « Ce serait peut-être plus simple si on se parlait de vive voix, est-ce qu’on se booke un appel ou un Zoom? » Peu importe, ça dépend de ce que vous préférez. 

Puis à ce moment là, être en mesure de comprendre c’est quoi le besoin du client et lui proposer le service dont il a besoin. Encore là, vous verrez, si vous êtes dans un moment où c’est vraiment difficile financièrement, oui, on veut charger à notre juste valeur, puis on veut avoir des bons revenus, puis être bien payés pour notre expertise, mais il y a des moments dans la vie où ça se peut qu’on accepte quelque chose de moindre pour avoir un client, mais tant que c’est fait dans les règles de l’art et que ce soit pas en mode « c’est le client qui profite de vous » ou peu importe, ça peut être « Vous avez fait un forfait, puis le client n’a pas besoin de telle ou telle chose, puis vous vous dites « Parfait, on va faire ça, je vais baisser le prix, mais je vais enlever telle ou telle chose. » Donc, vous êtes pas perdant, vous avez un client de plus et ça fait aussi un client de plus à parler de vous après, si ça se passe bien.

 

Se créer un coussin d’urgence pour les temps plus difficiles

L’autre chose que j’aimerais vous parler, c’est de se ramasser un coussin d’urgence pour les moments où vous ne vendez pas. Moi, si je m’étais mis là-dessus dès le début, j’aurais trouvé ça franchement moins difficile parce qu’il y a eu un moment dans ma vie d’entrepreneure où je n’ai pas fait de ventes pendant plus de trois mois, pour différentes raisons. J’avais un groupe Facebook, je donnais beaucoup de conseils gratuits, donc les gens étaient comme « On va prendre ses conseils gratuits, c’est gratuit. » Un fou dans une poche hein! Pourquoi payer? Quand j’ai voulu rebalancer les choses, donner peut-être un petit peu moins de gratuit, puis axer plus sur mon offre, sur mes services, sur ma valeur en individuelle ou en groupe, ça a pris quand même trois mois, trois mois et demi à recadrer les choses où je n’ai pas eu de nouvelles ventes.

Je ne sais pas si ça vous est déjà arrivé, mais c’est stressant. À partir de là, moi, au début de la pandémie, tout le monde s’est rendu compte que le web, c’était important, puis qu’il n’était pas assez structuré pour se repositionner avec ce qui se passait. J’ai eu vraiment beaucoup de clients et ça m’a permis de me créer un coussin. Un coussin qui est là et que j’ai un trois mois de revenus, mais de choses à payer, personnelles et professionnelles.

Ça m’angoisse de penser juste y toucher, je ne veux pas y toucher. Mais je connais ma relation à l’argent. Je sais que j’ai peur du manque. Je n’ai pas peur du manque, mais oui, c’est ça. J’ai peur de manquer d’argent. Ça, c’est un travail constant, d’ailleurs, sur soi. Mais je sais que maintenant, j’ai ce coussin là, que si jamais il arrive quelque chose, je n’ai pas besoin de stresser. Je peux prendre le temps de recadrer les choses. Je sais que par débrouillardise, ça ne prendra jamais trois mois avant que je rebondisse avec une autre idée ou avec quelque chose qui va être à la fois aligné et à la fois payant et pratique pour mes clients.

 

J’aimerais ça, si vous voulez partager vos suggestions, qu’est-ce que vous faites pour surmonter le stress quand vous avez peu ou pas de clients, peu ou pas d’argent qui rentre dans votre entreprise? Comment est-ce que vous gérez ça? Je pourrais peut être faire un retour sur ce sujet là, sur mes réseaux sociaux et partager vos propres suggestions. Parce que je pense que d’être dans le stress continu, ce n’est pas bon pour l’entrepreneur. Ça nous fait douter. Et clairement, on n’a pas besoin de ça. On a déjà assez de choses en tête.

On veut avancer calmement, avec sérénité. Je pense que vraiment, on a tout en nous pour réussir. C’est juste que des fois, il faut se faire rappeler que c’est juste un mauvais moment à passer et qu’il n’y a rien de permanent. Voilà, sur ce, je vous dis à la prochaine!

Salut, moi c'est Julie Rochon!

Julie Rochon animatrice podcast Va te faire voir

J’utilise des stratégies d’affaires et de communications numériques pour aider les travailleurs autonomes, les PME et les OBNL à améliorer leur positionnement, leurs offres, l’efficacité et la rentabilité de leurs processus et leurs communications et visibilité sur le web et les réseaux sociaux.

Mes client.e.s sont motivé.e.s à avoir une entreprise et/ou des projets qui leur ressemble pour avoir plus de fun et attirer de meilleurs clients. Je travaille actuellement uniquement en 1-1 avec mes clients, donc mon approche et mes conseils sont toujours personnalisés. Je déteste les formules toutes faites qui vendent du rêve.

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