Faire dans les 6 et 7 chiffres : accessible pour tout le monde? | Helene-Sarah Becotte et Julie Rochon Podcast Va te faire voir

Aujourd’hui, on va parler de chiffres, de calcul… de maths (OMG!)! Je le sais. Même si on est en affaires, on est quand même une bonne gang à ne pas tripper sur les maths. À l’école, c’était ma bête noire, j’en fais encore des cauchemars.

Pourtant, j’ai décidé d’inviter quelqu’un qui se présente comme celle qui trippe sur les maths. Tellement qu’elle a même voulu en faire un doctorat! *fille impressionnée*

Dans cette discussion avec Helene-Sarah Becotte, on parle d’argent et de ce que ça implique d’en faire. On jase de qualité de vie aussi, parce qu’on oublie souvent que faire de l’argent implique beaucoup plus que de récolter les fruits de notre travail.

On veut (peut-être) viser un chiffre d’affaires dans les 6-7 chiffres, mais est-ce que c’est réaliste selon notre situation? Et est-ce que c’est vraiment ce que l’on souhaite, au final?

Tu n’aimes peut-être pas tant les maths, mais Helene-Sarah nous démontre que c’est pas mal plus utile qu’on le pense. Au fil de la discussion, on se rend vite compte que, quand c’est concret, ça devient cool les maths (oui, c’est moi qui dit ça!). 

Plein de choses peuvent être calculées, que tu offres des produits ou des services. Et ces calculs peuvent t’aider à prendre de meilleures décisions pour ton entreprise.Win-win!

Je suis convaincue que cet épisode va te faire réaliser certaines choses. Même si on jase de maths, comme le dit Helene-Sarah, on parle de maths pas “méchants”. Promis!

Mentionnés dans l’épisode

Transcription

 

Julie Rochon

Salut tout le monde, je suis vraiment contente de vous retrouver. Aujourd’hui, on jase de maths, on jase d’argent, on parle de temps avec Hélène Sarah Becotte. Salut Hélène, ça va bien?

 

Helene-Sarah Becotte

Ça va bien, toi?

 

Julie Rochon

Oui! Juste avant qu’on commence dans le vif du sujet, parce que ça se peut qu’on soit pas arrêtables après, est-ce que tu voudrais te présenter pour les gens qui ne te connaîtraient pas?

 

Helene-Sarah Becotte

Oui! Il y a déjà le premier mot qui se connecte à moi, tu l’as déjà dit, c’est « maths ». Moi, en gros, j’ai un doctorat en maths. C’est dit, on peut passer à autre chose! Dans la vie, je calcule des affaires. Puis là, mon gros trip en ce moment, c’est de calculer de quelle façon on est vraiment capable, en tant qu’entrepreneur, d’atteindre un équilibre entre notre qualité de vie et la rentabilité de notre business. En arrière de ça, il y a tout ce qu’on fait, il y a le temps que tu mets à passer pour tes tâches, il y a la rentabilité de tes offres. Il y a vraiment plein de choses dans ta business qui peuvent être calculées. Quand tu es une entreprise manufacturière, c’est facile de le faire. Tu le sais, je fabrique des chaises, j’ai tant de pattes de chaises, c’est comme ça que je vais juste organiser ma production. Mais quand tu es dans le service, que c’est ton temps ta matière première, c’est vraiment compliqué à calculer, ce n’est pas évident.

 

Helene-Sarah Becotte

En fait, pour la plupart des gens, ça ne se calcule même pas parce que c’est comme, il y a la créativité là-dedans, il y a plein d’affaires qui sont… Puis moi, ce que je fais, c’est que j’essaie juste de rationaliser un petit peu tout ça pour qu’on se donne des outils, pour qu’on soit capable de justement atteindre ce fameux équilibre là, juste en ayant des points de repère. C’est pas des maths méchants, c’est des maths qui nous servent à avoir des points de repère. C’est juste pour naviguer mieux là-dedans. Je calcule la vie.

 

Julie Rochon

Moi, je trouve ça vraiment hot parce que quand on arrive sur ton site, je pense que tu dis quelque chose comme « les maths, c’est super » ou « j’ai toujours détesté les mathématiques ». J’étais dans la dernière année où on n’avait pas besoin des maths de secondaire 5 pour avoir notre diplôme, parce que je serais probablement encore là. Vraiment, ma bête noire. Pourtant, je suis capable de calculer, de faire des prévisions, de faire ma comptabilité, parce que pour mon entreprise, je trouve que ce n’est pas du tout la même chose que commencer à faire des fractions ou de la trigonométrie ou tu sais déjà que je le dis et j’ai mal! Donc, je pense que pour notre entreprise, ça devient super important de se mettre, oui, le nez dans nos chiffres, c’est pour la comptabilité, mais aussi pour calculer, comme tu dis, est-ce que l’objectif que je veux atteindre c’est faisable ou pas?

 

Julie Rochon

Parce que ce qui m’a fait t’approcher en premier, c’est que tu as fait une publication, mais tu es très pertinente à chaque fois dans tes publications, si vous ne la suivez pas encore, c’est le temps. Mais où tu disais, est-ce que c’est vraiment le rêve de gagner dans les sept chiffres?» Même dans les six chiffres ou dans les multiples six chiffres, on nous… Mon Dieu, il me semble qu’on voit ça partout du monde qui se vante d’être…

 

Helene-Sarah Becotte

C’est genre le rêve. Si tu es à ton compte, il faut que tu vises ça!

 

Julie Rochon

Exact. Tu n’es pas bon si tu ne l’atteins pas. C’est quasiment ça.

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, c’est ça. Tu n’es pas bon si tu ne le veux pas non plus.

 

Julie Rochon

Oui, exact. Tu manques d’ambition.

 

Helene-Sarah Becotte

Absolument.

 

Julie Rochon

Mais quand on se met à regarder c’est quoi notre objectif : je veux passer plus de temps avec ma famille » ou « j’ai peut être des projets créatifs. Je suis peut-être en train d’écrire un livre ou en train de faire… ou juste profiter de la vie. Est-ce que ça fitte? Est-ce que c’est possible, dans un nombre d’heures données, de gagner plusieurs centaines de milliers de dollars ou un million? Perso, moi, je vois pas comment je pourrais y arriver, mais toi, tu le calcules à tous les jours, tu es confrontée à des gens qui veulent ça, j’imagine. Comment tu leur expliques que c’est possible ou pas?

 

Helene-Sarah Becotte

Ce n’est pas impossible. Il y a du monde, tsé le fameux livre de Four Hour Work Week qui dit que tu peux travailler jusqu’à quatre heures, puis le définir, je pense que c’est possible, c’est pas là la question. C’est plus, c’est quoi que ça implique d’autre? Moi, quand je l’ai calculé, parce que je suis vraiment curieuse, puis j’aime ça simuler toutes les différentes options de ma business tout le temps, pour moi, c’est un jeu. À un moment donné, c’est ça que je me suis vraiment demandé, mettons, faire deux millions par année, ça correspond à quoi? Parce que c’est hot. Tu dis que ton entreprise a fait deux millions, tu es In the game ». Mais quand tu regardes ça, puis que tu le décortiques, par mois, j’aurais dû sortir mes calculs, mais deux millions, ça fait plus de 100 000 en revenus par mois. Mets toi ça dans la tête, juste, mettons, on va se limiter à 100 000. 100 000 de revenus par mois. Je te mets ça comme ça. Comment tu arrives à atteindre 100 000 de revenus par mois? Tu as une charge de vente qui est associée à ça. Donc là, il faut que tu te dises « il y a ça d’un côté, il faut que je les vende, mais de l’autre côté, il faut que je réalise. »

 

Julie Rochon

Il faut que tu offres le service. Si c’est des services ou des formations ou autre.

 

Helene-Sarah Becotte

Exactement. Parce que même si tu offres dans un monde idéal, une formation passive où les gens s’inscrivent, puis ils sont autodidactes, en arrière de ça, tu as du service à la clientèle à offrir. Et puis, tu en as énormément à offrir quand c’est 100 millions. Souvent, on ne pense pas à ça. On est tellement dans la game de « Oui, toute ma business va être automatisée, puis tout va être beau. » Non. Tu vas avoir du travail à faire à quelque part. Le service à la clientèle qui est lié à 100 000 dollars de vente par mois, par exemple, est énorme. Est-ce que tu es prêt à assumer cette charge? Toi ou est-ce que tu es prêt à former des gens pour l’assumer? Là, mettons, on s’en va aux dépenses. Parce que maintenir une entreprise qui fait deux millions par année, je sais qu’il y a des modèles qui sont ultra streamlinés, puis comme là, on parle du 0.002% de gens qui ont une business qui fonctionne bien avec un modèle d’affaires précis, ce qui est difficile à atteindre, soi dit en passant, je veux dire c’est correct si tu le vises, mais il y a une difficulté qui est là.

 

Helene-Sarah Becotte

Mais comme tu as beaucoup de dépenses, tu en as des dépenses. À deux millions de chiffre d’affaires par année, c’est quoi? C’est 50 ou 60 pour cent de ton chiffre d’affaires qui devrait être mis en dépenses. Ça, c’est des logiciels qu’il faut que tu payes, ça, c’est des gens qu’il faut que tu payes. Est-ce que tu es prêt, toi, à assumer cette responsabilité? Down the road, quand tu le calcules, le salaire que tu arrives à te sortir d’une entreprise à deux millions est pas si élevé, entre guillemets, par rapport à toute la charge de travail, tes responsabilités financières. Moi, c’est juste ça que j’amène comme information. Je ne te dis pas que c’est bon ou mauvais. Si t’as envie d’avoir toute cette charge financière, puis de gérer les opérations, puis tout ça, c’est fine, mais juste, sois au courant que faire deux millions par année, c’est pas un salaire de deux millions que tu te verses, puis que tu vas pas avoir une entreprise facile à gérer. C’est juste ça. C’est là où la discussion arrive de « Est ce que c’est vraiment ça que tu veux ou pas? »

 

Julie Rochon

Oui. On dirait que c’est tellement mis de l’avant. J’avais lu We should all be millionnaires de Rachel Rogers. La première chose que tu devrais faire dans la quête de ton million, c’est te payer une femme de ménage ou un homme de ménage, pourquoi pas. Mais ça a l’air tellement facile, puis simple, puis accessible, mais je veux dire dans la vie de tous les jours, il faut aussi que ton modèle d’affaires puisse permettre d’avoir une expansion comme ça. Mais il faut aussi que tu aies envie de devenir un gestionnaire. Moi, je le sais. Le jour où moi, j’ai accepté que j’allais être et rester travailleur autonome, je me suis enlevé une tonne de pression sur les épaules. J’ai fait « Moi, les multiples six chiffres, si ils arrivent, OK, mais pas au détriment du temps que je m’offre dans ma semaine, dans mes mois, dans mes années. »

 

Julie Rochon

On nous vend comme un peu la facilité ou le rêve. J’aimerais vraiment ça parler à du monde qui le vivent, qui se sentent super bien là-dedans, mais quand tu n’as pas le goût d’être à la tête d’une grosse équipe, est-ce que c’est possible de le faire toute seule ou même dans les multiples six chiffres? Je veux dire, tu as des collaborateurs, tu as des dépenses, tu as des… Est-ce que tu es plus riche au bout du compte?

 

Helene-Sarah Becotte

C’est ça. Pas tant que ça. Ce n’est pas linéaire. Je m’exprime en termes mathématiques, mais dans le fond, plus que ton entreprise est grosse, plus que tu as besoin de ressources pour l’amener à bon port. Ces ressources, ça ne peut pas être toi. Nécessairement, l’argent que tu vas tirer de ta business est de plus en plus… Le pourcentage d’argent qui va te revenir est de plus en plus faible. À quel point tu veux passer d’un salaire de 100 000 par année à 200 000 par année? Parce que ce n’est pas linéaire. Ton entreprise, il ne faut pas que ton chiffre d’affaires double. Il faut qu’il triple, qu’il quadruple pour être capable de te rendre jusque là. Ça fait que rendu là, est-ce que cet argent supplémentaire, tu y tiens tant que ça? Je veux dire, c’est correct si tu y tiens. Tsé c’est pas ça. J’aime l’argent dans la vie.

 

Julie Rochon

Ben oui, on aime tout ça, on veut tous en avoir, plus plus, mais est-ce que c’est au détriment de tous les efforts qui viennent avec? Est-ce que c’est tout le monde qui veut vraiment ou qui est vraiment prêt à s’impliquer dans une entreprise qui gagne multiples chiffres?

 

Helene-Sarah Becotte

Oui. Exact.

 

Julie Rochon

C’est prenant quand même.

 

Helene-Sarah Becotte

Tu as amené vraiment un point qui est important, c’est « Est-ce que je veux devenir un gestionnaire? ». Il y a un an et demi, j’avais trois employés. À un moment donné, j’ai juste capoté parce que câline, moi, ce que je veux faire dans ma vie, c’est des modèles mathématiques, je ne veux pas gérer du monde. C’est correct si je fais des modèles mathématiques pour aider à gérer le monde. Ça passe. Je pense que c’est une question qui est super importante à se poser.

 

Julie Rochon

Oui, c’est ça. Toi, tu es maman de deux jeunes enfants, je pense que quand on devient parent ou quand on est proche aidant, peu importe, ce n’est pas obligé d’être des enfants, mais dès qu’il y a quelque chose qui fait en sorte qu’on peut pas être entièrement dédié à notre projet d’entreprise durant la semaine, que ce soit parce qu’il faut accompagner des gens pour des rendez-vous médicaux, les enfants reviennent de l’école ou vont en garderie de telle heure à telle heure, on peut pas… Je dis ça parce que t’as ton outil budget-temps qui est gratuit sur ton site (d’ailleurs, je vais le mettre dans les show notes) qui est vraiment super intéressant. Combien de temps est-ce que tu as à donner à ton entreprise? Quand on décortique le pourcentage, le marketing, il y a tout ce qui est facturable, non facturable. Je l’ai fait faire, j’ai fait utiliser ton outil hier à une de mes clientes elle me disait « OK, ça marche pas mon affaire. » « Nope. » on recommence. On dirait que c’est comme une claque dans la face, mais en même temps nécessaire, j’ai le goût de dire.

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, vraiment. Non, c’est rough. La première fois que je me suis imposée, c’est parce qu’évidemment, cet outil là, je l’ai créé out of necessity. Pour moi, à un moment donné, je sentais que ça fonctionnait pas. Quand tu le sens à l’intérieur de toi que tu travailles, tu travailles, tu travailles, puis que tes objectifs financiers sont pas atteints, puis que tu te demandes il est où le problème, le premier endroit où regarder, c’est de voir si ta structure de tarification, puis le temps que tu as à mettre, ça fitte ensemble. Parce que si tu veux justement faire 2 millions par année, mais que tu charges 100 $, puis que tu es la seule personne qui offre des services, c’est parce que clairement, mon exemple est vraiment extrême, mais c’est ça le concept. Juste d’être capable de voir ce que je suis prêt à donner à mon entreprise, ce que j’espère en retirer, est-ce que en mathématiques, on appelle ça une zone admissible, mais est ce qu’il y a une solution qui existe?

 

Helene-Sarah Becotte

Ou est-ce qu’il ne faut pas que je fasse des ajustements? Puis là, tu sais, les ajustements, mettons, si je fais juste un résumé du budget-temps, tu as besoin de rentrer trois informations pour que ça fonctionne. Tu as le nombre d’heures par semaine que tu veux donner à ton entreprise. Tu as le nombre de semaines de vacances que tu veux prendre, parce que combien de travailleurs autonomes ne prennent jamais de vacances? Donc là, on enlève ce temps de planification. Puis le dernier, c’est l’argent après impôt que tu as besoin pour vivre ou que tu te souhaites. Après, tu as le droit d’être ambitieux ou d’être raisonnable. Ça t’appartient. Mais à partir de ça, généralement, pour la plupart des travailleurs autonomes, on va s’attendre à avoir 40 à 60% d’heures facturables. Moi, j’ai pris la moyenne, j’ai pris 50%. Il y en a certains, comme ceux qui travaillent dans le milieu informatique, qui ont très peu de clients, qui arrivent à facturer 70% de leur temps. On s’entend tu que la plupart des gens ne sont pas dans cette situation? Dès que tu as beaucoup plus de clients, dès qu’il faut que tu sois présent sur les réseaux sociaux, clairement, ça vient de prendre une drop.

 

Helene-Sarah Becotte

Mais dis-toi ça, qui est juste de même. Admettons que je travaille 40 heures semaine. C’est quelqu’un qui est resté sur son horaire de bureau normal, qui travaille 40 heures semaine. Finalement, c’est juste 20 heures de facturable que tu peux avoir. Là, tout à coup, c’est pas la même game. C’est sûr que souvent, 40 heures de ton temps par semaine, attends toi à travailler 60, 70 heures semaine pour compenser.

 

Julie Rochon

Ce qu’on fait souvent dans les débuts, quand on débute à notre compte, on travaille plus, plus, plus, mais on n’a vraiment pas beaucoup d’argent.

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, c’est ça. On l’a toutes faites. C’est bien de faire ces erreurs là, tu le sais après.

 

Julie Rochon

Oui, totalement.

 

Helene-Sarah Becotte

C’est ça. Ouais, vraiment. Une fois que c’est fait, justement, tu calcules l’argent que tu vas avoir dans ton compte en banque. Il ne faut pas que tu oublies que tu as les impôts à payer par-dessus, puis tu as tes dépenses d’entreprise à payer. Si tu veux que ton entreprise ne soit pas un pain in the ass, excusez l’expression, mais c’est bien de se payer des affaires. Tu comprends? Genre, te payer juste un site web, des fois, ça peut valoir la peine. Tu as payé du coaching, hein Julie, des fois, c’est le fun d’avoir quelqu’un à côté de nous pour nous aider à naviguer! C’est sain d’investir pour son entreprise. C’est souvent un investissement. Il y a des outils que j’utilise. Moi, je suis une fan de Notion, mais câline, je le payes-tu l’argent pour Notion pour que toutes mes affaires soient en place? Ça fait partie de la game de dépenser, mais il faut que tu le comptes en plus. Finalement, l’argent que tu veux dans ton compte en banque, mettons que je suis très raisonnable et que je veux 2 000, c’est plus autour de 4 000 que mon entreprise faut qu’elle fasse en chiffre d’affaires pour que je sois capable, moi, d’avoir 2 000 dollars. Mais là, quand tu te mets à calculer tout ça, ce n’est pas un exercice qui est simple à faire pour les gens qui sont pas à l’aise avec les maths.

 

Helene-Sarah Becotte

Mais quand tu fais ça, puis là, quand tu fais ça, tu arrives finalement à dire « OK, mais mon tarif horaire, finalement, il est double de… » Pour atteindre cette réalité que je me souhaite, il faudrait que je charge le double en tarif horaire. Ah, claque dans face!

 

Julie Rochon

Oui, claque dans face parce que c’est pas tout le monde qui est prêt à augmenter. Je regarde les prix que je chargeais, j’étais dans le Faire à l’époque, versus aujourd’hui. En sept ans, il y a eu une gradation de mes tarifs, mais je pense que ça vient aussi avec la confiance, parce que même si l’outil dit « OK, ça devrait être tel montant », puis toi, tu charges peut-être 50% de ça », est-ce que tu vas assumer que c’est… Parce qu’il y a une limite mentale, je trouve, là-dedans. Autant pour nous autres que pour les clients qui viennent vers nous.

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, vraiment. Je pense que quand tu vois ce chiffre, ce tarif horaire suggéré, je ne pense pas que ce que tu devrais faire c’est d’adopter ce tarif horaire. Je ne pense pas que c’est la meilleure approche. Il y a une remise en question qui est nécessaire à faire à ce niveau là. Des fois, quand tu regardes ça, la solution est peut-être ailleurs. Des fois, c’est peut-être parce qu’en réalité, tu passes trop de temps sur d’autres choses qui ne sont pas nécessaires. D’autres fois, c’est plate à dire, mais peut-être que tes attentes, tes objectifs financiers personnels ne sont pas en adéquation avec le temps que tu es prêt à mettre, puis l’expertise que tu as. Si ce que tu fais, c’est de marcher des chiens, tu ne peux pas nécessairement charger 200$.

 

Helene-Sarah Becotte

Est-ce qu’il y a des façons que tu fasses 200$? Oui, mais il faut que tu standardises ou que tu productivises tes services d’une certaine façon pour que tu sortes du modèle à l’heure. Il faut que ça ait assez de chiens. C’est juste que ça apporte une certaine réflexion. En fait, c’est juste ça l’utilité des chiffres, c’est de commencer à investiguer sur pourquoi ton équilibre, tu ne l’as pas en ce moment.

 

Julie Rochon

Oui, c’est de décortiquer aussi! Moi, je fais ça à chaque début d’année. Mon objectif financier pour l’année, c’est X, Y ou Z. Je regarde qu’est-ce que j’offre actuellement, puis j’essaie de prévoir si j’ai tant de clients dans… Mon idéal, c’est que je me mets tout le temps à un objectif que je pense atteignable, puis un objectif que je me dis « D’un coup, la chance est de mon bord ». Tout ça arrive, parce qu’on s’entend, je ne suis pas la plus agressive dans le marketing, je suis juste là. C’est tout. Sauf qu’au final, sur papier c’est beau, mais dans les faits, les clients, ils vont pas tous se pitcher sur nous autres, puis faire en sorte que les prévisions qu’on a mis sur papier vont se passer, ça demande de l’effort. On est beaucoup, on le vit tous. On a des déceptions, on a des gros « high », on a des gros « down », on a le goût tout sacrer là.

 

Julie Rochon

Le dénominateur commun de tout ça, c’est souvent l’argent. On est déprimé, on a le goût de sacrer ça là, puis de retourner employé parce que c’est trop difficile, parce qu’on n’a pas assez d’argent par mois, ou on a des gros « high » parce qu’on vient de faire des ventes rapidement ou que, je ne sais pas, on a atteint un genre de milestone. L’argent mène tout. Je ne sais pas pour toi, mais moi, c’est toujours dans ma tête quand même, quand j’en ai, je suis comme « Mon Dieu, il ne faut pas que j’en manque, il ne faut pas que je descende à tant dans mon compte ». Quand je suis en bas, je suis comme « Mon Dieu, mais qu’est-ce que je vais faire? » Et là, c’est le festival des mauvaises décisions qui débute. Ça t’arrive à toi aussi?

 

Helene-Sarah Becotte

Je suis un peu biaisée en ce moment, je suis en congé de maternité encore. Mon plus jeune a huit mois, en théorie, je suis encore là-dedans, on n’aura pas de… On a des gens pour nous aider en ce moment. Justement, j’ai quelqu’un à la maison pour m’aider avec le tout-petit, mais je n’ai pas beaucoup d’heures dans la semaine pour vraiment travailler. C’est pas une année régulière. Je suis en congé de maternité en ce moment, je pourrais pas travailler à temps plein avant fin août. Étant donné que je suis dans ce contexte là, il y a vraiment une grosse pression financière qui, pour moi, est pas là parce que je sais que je suis pas dans un environnement où faire de l’argent, c’est comme… Si je me mets la pression de faire de l’argent, je dois dire que je suis en congé de maternité, c’est grave. Je me la mets la pression là on s’entend, mais j’essaie de me rationaliser pour me dire que c’est pas grave. C’est mon deuxième, puis ma plus vieille a deux ans et demi. Il y a pas eu une grosse période où je n’étais pas en congé de maternité dans les dernières années.

 

Helene-Sarah Becotte

On va juste se le dire comme ça. Oui, j’ai de la pression, mais étant donné que je sais que je ne suis pas le fournisseur d’argent à la maison, puis que mon rôle, c’est principalement de m’occuper des progénitures. Il y a une pression de moins, mais je sais que la seconde où ça ne sera plus ça, où je vais vraiment être en mode « là, il faut que je contribue économiquement à la maisonnée », clairement, le stress va être là.

 

Julie Rochon

Moi, j’ai eu une très longue discussion avec mon chum avant de partir à mon compte, puis on a vraiment déterminé un pourcentage que chacun allait payer de certaines choses. Parce que de l’extérieur, tu peux penser que quelqu’un fait bien de l’argent, mais dans les faits, cette personne paye peut-être presque rien à la maison ou a un pourcentage différent, ce qui fait que oui, la personne… Je trouve qu’il y a beaucoup la game de la perception par rapport à l’argent, il y a peu de gens qui vont dire publiquement combien ils gagnent, c’est quoi leurs dépenses. Je ne pense pas que c’est nécessaire de le faire non plus. Moi, je suis très ouverte avec mes clientes. J’en jase, on discute parce que montrer c’est quoi la vraie image de gagner six chiffres ou peu importe le montant, même si c’est 60 000$ ou autre, c’est quoi les efforts qui viennent avec?

 

Julie Rochon

Je pense que ça vient relativiser un peu la game. Parce que si tu offres quelque chose qui est un service, comme tu dis, qui est 100 $, puis que tu veux faire 100 000$, il va falloir que tu en fasses des heures, il va falloir que tu en aies des clients. Si ton service, c’est quelque chose qui dure cinq heures, je ne suis pas bonne en maths, le calcul ne me vient pas rapidement. Mais tu sais, je vais juste m’imaginer la charge de travail, mais aussi le nombre de clients que tu dois trouver dans ton année.

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, sauf si tu charges à l’heure, puis que tu as des mandats de… admettons que tu as des mandats récurrents de 15 heures par semaine pendant toute l’année par tes clients, c’est une chose. Mais si tu fais de la consultation à 100 $, puis qu’un client c’est une consultation, c’est rough.

 

Julie Rochon

Exact, c’est ça. Mais je pense que quand tu modifies ton modèle d’affaires, moi, je l’ai vraiment beaucoup modifié. Mon accompagnement stratégique, c’est six mois all in avec les gens. Je pense que je suis rendue à la 20e version de ce service. Mais au début, c’était au début de la pandémie, deux fois deux heures par mois avec mes clients. Au début de la pandémie, tout le monde s’est rendu compte « Mon Dieu, le Web, je ne sais pas quoi faire ». Je n’ai jamais autant travaillé, je n’ai jamais autant fait d’argent, mais j’ai fini l’année la langue à terre, brûlée complètement. Après, j’ai commencé à revoir deux fois 90 minutes, deux fois une heure, une fois 90 minutes, une fois 60 minutes, mais avec Voxer… Jusqu’à trouver un certain équilibre pour la rentabilité, que moi je me brûle pas, puis que mes clients ne se sentent pas overwhelmed non plus parce que deux fois deux heures de rencontre pour travailler sur ta business, plus tout ce que tu as à faire, plus tes devoirs, c’est sûr, on a été une couple brûlés cette année là. Mais d’adapter ton modèle d’affaires à ce que tu veux, je pense que ça ne se fait pas sur un coin de table en cinq minutes.

 

Julie Rochon

Il faut que tu testes des choses. Tu avais calculé ta zone de viabilité, tu as aussi sur ton site un outil pour calculer ton retour sur investissement quand tu offres des formations en ligne. Parce que clairement, je le dis souvent, il n’y a rien d’autre de passif que le mot « passif » dans les termes revenus passifs. Parce que je veux dire, je n’ai jamais vu quelque chose demander autant d’efforts de promotion. Tu n’es pas payée pendant ce temps là!

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, vraiment. Bref, on dirait que j’ai plein d’affaires dans la tête en même temps. Tu ne penses tellement pas à ces affaires là. Justement, quand tu parles de lancer une formation ou même de juste revoir ton offre de services, si tu décides sur un coin de table de juste faire ça, ça prend combien de temps de faire ça? Juste revoir ton modèle d’affaires, mettons que tu le revois de fond en comble, c’est quoi? C’est 50, 75 heures? Combien de temps ça prend à revoir un modèle d’affaires, plus que ça?

 

Julie Rochon

Ça dépend toujours d’où est-ce que la personne est rendue aussi dans ses réflexions, dans son expérience.

 

Helene-Sarah Becotte

Si tu le revois au complet, ça prend beaucoup de temps. Mais je pense que c’est plus pour revenir à ton « y aller progressivement ». Si tu fais des petits changements mineurs, un à la fois, puis tu ajustes, y aller par petits pas, c’est vraiment down the road, c’est plus rentable parce que tu passes moins de temps à faire, puis tu testes après pour ton marché. Tu le refais progressivement, puis tu t’adaptes.

 

Julie Rochon

Parce que créer des formations, ça a longtemps été la chose qu’on nous disait de faire pour devenir riches. Créer une formation en ligne. Là, on dirait qu’il y a comme un essoufflement, je trouve, des formations en ligne. Les gens veulent personnaliser. Du personnalisé va nécessairement coûter plus cher. C’est une bonne nouvelle pour vous autres si vous offrez ça. Mais reste que la recherche de clients, c’est ça… La personne qui va promener des chiens, mais je veux dire dans son voisinage, il y a combien de personnes qui ont des chiens? C’est peut-être un mauvais exemple, parce que ça se peut qu’il y en ait plein, mais ou qu’ils veulent faire promener leurs chiens, la taille de ton marché va avoir un impact. Ça dépend pas juste de ta volonté, du fait que tu as travaillé ton modèle d’affaires, si le marché est pas là, il se passera strictement rien, tu ne feras pas plus que quand tu es employée.

 

Helene-Sarah Becotte

Non, c’est ça. D’ailleurs, ça se calcule bien la taille de marché. Tu peux évaluer d’avance si tu risques d’avoir assez de clients ou pas. C’est pas un calcul parfait, mais juste d’être capable de savoir « Est-ce que mon idée où je m’en vais, puis le bassin de clients que j’ai envie de servir, je vais avoir assez de jobs ou pas?» Après ça, si je reviens un petit peu au discours de formation ou au type de service que tu offres. Plus que tu offres des produits qui sont pas chers, plus que tu as besoin de clients, plus que tu as besoin que ton marché soit gros. Justement, si tu fais des formations à 50 $, pour les psychologues astrologues qui ont des chiens.

 

Julie Rochon

Avec un bras!

 

Helene-Sarah Becotte

Avec un bras. C’est ça, on abuse, mais ça reste que des fois, je vois des gens qui ont des positionnements qui sont tellement spécifiques, puis comme je me dis, je trouve ça… Je suis en admiration devant le fait qu’ils ont un persona qui est ultra spécifique, mais en même temps, en arrière de moi, je me dis « câline, c’est pas… » C’est sûr qu’ils ont d’autres clients à côté qui ne fittent pas.

 

Julie Rochon

Oui, c’est ça l’affaire. C’est qu’il y a ce qu’on voit, il y a ce qui existe vraiment. Moi, au tout début de mon entreprise, j’avais mes services, mais je faisais de la pige pour des agences. Je gagnais très bien ma vie sans même toucher à aucun de mes services. Mais ça, les gens ne savent pas. Ou quand je faisais de la consultation dans d’autres organisations. Il y a ce qu’on décide de mettre de l’avant, mais le positionnement, effectivement, les gens, quand je parle de positionnement, ils disent « Non, moi, je ne veux pas être trop niché. » Ce n’est pas une question, c’est une question de se nicher, mais pas trop large et pas trop serré non plus, parce que sinon, c’est ça, s’il y a trois personnes dans l’univers qui vont se sentir concernées, bravo si tu peux faire une épicerie, ça va s’arrêter là.

 

Helene-Sarah Becotte

Ouais, exact.

 

Julie Rochon

Tu parlais de taille de marché, c’est le genre de choses qu’on peut réfléchir puis analyser quand on travaille avec toi?

 

Helene-Sarah Becotte

C’est une bonne question. Ok. Déjà, je pense que qu’est-ce que je fais? C’est tout le temps partie de même quand je suis en congé de maternité, je veux changer le monde. Déjà, pour moi, il y a une grosse partie de ce que je fais qui, à mon avis, est une compétence fondamentale que l’école a fail à nous donner. Tu disais Moi, je détestais les maths, j’ai failli pas passer. Pour moi, il y a une bonne partie de la réponse à ça qui est que les maths, comme on nous les enseigne à l’école, sont complètement décontextualisés de la vie. En ce moment, pourquoi tu n’as pas de problème à gérer tes finances, ton budget? Parce que c’est dans le concret, parce que ça te parle, parce que tu vois l’utilité, parce que c’est important pour toi de les comprendre parce que tu vois le résultat à la fin. Calculer un angle, je comprends que c’est important qu’on comprenne comment calculer un angle, mais comme si c’est tout ce que tu fais, c’est ça. Il n’y a pas de contexte à ce que tu fais. Je dirais, moi j’ai coulé des cours de maths parce que je n’étais pas intéressée à les étudier. J’ai fini par faire un doctorat en maths après parce que j’ai compris et il était où l’utilité.

 

Julie Rochon

Imagine! Il y a de l’espoir!

 

Helene-Sarah Becotte

Non, c’est ça. Il y a une partie de ce que je fais, c’est des calculs de base où juste être capable de communiquer la logique. C’est juste être capable de communiquer la logique. Avec toi, on parle, on a à peu près pas parlé de chiffres, on n’a pas mentionné des équations, mais il y a beaucoup de raisonnements logiques qu’on a discuté, qui est de, par exemple, tu as ton chiffre d’affaires, tu as combien de clients qui rentrent, tu as combien de d’argent là-dedans? Est-ce que ça correspond à la taille de ton marché? » Tout ça, c’est des petits calculs, mais c’est aussi beaucoup de logique. C’est un raisonnement qui est en avant. Pour moi, tout ça, c’est une compétence de base que tout le monde devrait avoir. À cause de ça, j’aime ça le « plugger », mais ça correspond à un mot spécifique qui est la numéracie, qui est la capacité d’utiliser les mathématiques dans la vie de tous les jours. Il y a une partie de ce que je fais qui est tellement des compétences que je juge fondamentales que je trouve que ça ne fait aucun sens de les garder derrière un mur payant.

 

Helene-Sarah Becotte

Devant ce constat là, je n’ai pas le choix que de donner des ressources gratuites pour aider les gens à comprendre et à maîtriser et à juste s’approprier la logique en arrière de tout ça. En ce moment, je suis vraiment partie sur un projet qui va être de plus en plus gros. Pour l’instant, je suis en congé de maternité. Quand je dis que c’est un gros projet, clairement, il ne va pas sortir gros quand il va sortir.

 

Julie Rochon

Donne toi un break aussi!

 

Helene-Sarah Becotte

Je me donne un break, c’est ça, mais je suis en train de construire une bibliothèque de ressources gratuites qui va être vraiment accessible à tout le monde, puis qui va te démontrer comment calculer la taille de ton marché, comment estimer le nombre de ventes que tu vas faire. Comment calculer si ça fitte avec le nombre d’heures que tu as de disponible. C’est juste d’être capable de mettre en relation ces objectifs d’affaires avec des calculs pour être capable d’avancer, puis de prendre des bonnes décisions après. D’ailleurs, les maths ne prennent jamais les décisions à notre place. C’est des outils pour t’aider à « Est-ce que c’est correct ou pas? » Moi, j’en prends des fois des décisions pas rentables, mais je sais que c’est pas rentable parce que je l’ai calculé. C’est mon choix après de me tirer dans le pied ou pas. Tu comprends? Je suis une grande personne. Ceci étant dit, je sais que ce n’est pas tout le monde, même en ayant des ressources gratuites, qui sont capables de partir des bases, de l’adapter à leur réalité. Pour moi, j’ai mon devoir de le mettre gratuit, mais après ça, j’ai aussi mon devoir d’être disponible pour les gens qui ont besoin d’encadrement là-dedans, pour les gens qui ont des questions spécifiques, qui comprennent la logique, mais qui ont vraiment une situation particulière pour laquelle ils ont besoin d’aide de plus.

 

Helene-Sarah Becotte

Même, il y a d’autres personnes qui… Moi, je suis souvent ce genre de personne, que j’ai beau avoir toutes les ressources gratuites du monde, l’avoir tout devant moi, j’ai besoin que quelqu’un me dise « Voici tes devoirs, calcule ça. » Quelqu’un qui me donne les shortcuts, quelqu’un qui me dise directement « Dans ton cas, c’est A, B, C, puis E qu’il faut faire. D n’est pas nécessaire. Pour les gens qui ont envie d’avoir ça, je suis là. Dans le fond, pour l’instant, il y a deux formules que j’offre pour les solopreneurs, qui est soit la consultation de 45 minutes, tu as besoin d’un quick fix, on calcule tes affaires on the fly, puis la formule qui est vraiment plus accompagnement entre guillemets, où on va vraiment repasser à travers, on commence par le budget-temps. Est-ce que ton carré de sable il fitte? Après ça, c’est quoi ta situation actuelle en ce moment? Ils sont où les décalages entre les deux? Puis là, on est capable d’investiguer tour à tour, est-ce que c’est ta structure d’offre de services? Est-ce que c’est ta délégation de tâches qui pourrait être mise en place ou optimisée? Là, on est capable de juste calculer progressivement toutes les affaires pour  prendre des meilleures décisions, de permettre d’avoir un meilleur équilibre entre la qualité de vie et la rentabilité de ta business.

 

Julie Rochon

Je pense qu’on aspire tout à ça. Puis, rendu là, l’argent peut t’aider aussi à avoir une meilleure qualité de vie. C’est difficile de trouver justement un équilibre parce qu’ on veut le beurre et l’argent du beurre. Mais c’est que ça prend du temps, il faut s’arrêter. Avec tes outils, avec ton aide, les gens sont capables de pointer spécifiquement où est-ce que ça bloque. Puis après ça, ces personnes puissent aller réfléchir à comment optimiser, à moins que tu les aides aussi à ça, mais avoir « Qu’est-ce que je peux optimiser concrètement? » Y a tu des stratégies?

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, absolument. Tu as deux solutions, laquelle est la plus rentable pour toi? Admettons que tu sais que tu veux déléguer, est-ce que c’est mieux pour toi de sous-traiter ou est-ce que c’est mieux d’embaucher quelqu’un? Je n’ai pas de réponse universelle à donner, ça va dépendre du contexte, mais on est capable au moins de ramener vers toi les chiffres ou de faire un plan à moyen terme de c’est quoi qui fait le plus de sens.

 

Julie Rochon

Donc on va le dire, dans le fond, tu dis que les maths, c’est le fun, mais c’est le fun, quand c’est du concret. C’est nos chiffres à nous, de l’argent, du temps. Puis en fonction de nos objectifs, voir où est-ce que je vais mettre mes efforts, comment es- ce que je vais pouvoir me gâter? Mais si je ne m’arrête pas pour analyser ce que je fais, j’ai le goût de dire plusieurs fois par année peut-être.

 

Helene-Sarah Becotte

Oui, c’est pas obligé de prendre du temps. Moi, je suis une adepte de plus que mon outil est simple, mieux c’est pour moi, parce qu’il ne va jamais correspondre à la réalité à 100 %. Ok les maths, ce n’est pas une copie de la réalité, c’est une simplification de. Mais plus que ton outil est simple, plus que c’est facile de l’utiliser souvent, de faire ton check up souvent pour te rajouter souvent, puis que ce soit plus rentable souvent. Ça ne prend pas deux jours à chaque fois que tu analyses tes chiffres. Tu peux faire ça sur le coin d’une table, 30 minutes, c’est fini, tu es capable de passer au prochain appel.

 

Julie Rochon

Et de le prévoir aussi à chaque fois que tu vas lancer quelque chose de nouveau, avant de le lancer, quand tu es en mode idéation, de justement utiliser ces outils ou de faire appel à toi, de préparer un peu le terrain, de te dire « OK, là, ce que je m’apprête à lancer, j’ai un bon marché qui est accessible, en temps ça fitte dans mon horaire et ça va être rentable côté monétaire. Je pense que tout le monde devrait prendre le temps. Là, si vous écoutez cet épisode, une fois que l’épisode est terminé, fermez tout, prenez votre cahier, allez sur le site d’Helene-Sarah et faites les exercices, je vous en supplie!

 

Helene-Sarah Becotte

Ça aide.

 

Julie Rochon

Oui, totalement. Le but, c’est d’être rentable et de pouvoir profiter de la vie, mais profiter de notre vie entrepreneuriale aussi. D’avoir du fun, de pouvoir se permettre de créer des projets qui vont nous aider à croître. Est-ce que c’est vers le six chiffres, vers le multiple six chiffres, vers le sept chiffres?

 

Helene-Sarah Becotte

Ou vers le 40 000$ par année.

 

Julie Rochon

Oui, c’est ça, parce qu’il n’y a pas de mauvaises réponses. Il y a des gens qui sont très contents avec 40 000$, puis en même temps, on commence tout en quelque part. Je pense que c’est juste le degré de… Je pense qu’il faut faire attention aux lectures. On lit beaucoup de choses, on écoute beaucoup de choses qui nous font miroiter, surtout au niveau américain. « Oh my God, c’est l’enfer. » « Oui, c’est facile. Danse devant une caméra et tu vas faire 100 000 sur TikTok. » Je veux dire peut-être, mais peut-être pas non plus. Je pense qu’il faut utiliser notre bon sens là-dessus aussi. Les maths nous permettent de… vu que c’est très factuel, c’est cérébral, l’émotion va peut-être arriver après quand tu vois les chiffres.

 

Helene-Sarah Becotte

Exact, c’est ça.

 

Julie Rochon

Ça va nous aider. Un gros merci, Helene, d’avoir participé à cet épisode. Je suis pas mal sûre que les gens vont avoir envie d’aller réfléchir à ce qu’ils font actuellement.

 

Helene-Sarah Becotte

C’est ça le but!

 

Julie Rochon

Est-ce qu’il y a un endroit sur le web où tu es plus active, où les gens, si ils ont le goût d’aller jaser avec toi, peuvent te suivre?

 

Helene-Sarah Becotte

Sur Instagram, j’ai vraiment beaucoup de fun en ce moment. Il y a la proximité avec les stories, que je trouve ça tellement fun d’échanger avec le monde là-dessus. Si vous êtes là-dessus, venez me rejoindre là-dessus. Sinon, je traîne quand même sur les réseaux plus officiels comme LinkedIn et tout. Mais c’est ça.

 

Julie Rochon

Sur Instagram, c’est le best.

 

Helene-Sarah Becotte

Sur Instagram. Ça va me faire plaisir.

 

Julie Rochon

Génial. Un gros merci!

 

Helene-Sarah Becotte

Merci à toi. Bye bye!

 

 

Helene-Sarah Becotte, Ph.D., GRISDD

Helene-Sarah Becotte | Podcast Va te faire voir par Julie Rochon

Helene-Sarah traduit la vie en équations mathématiques pour aider à mieux la comprendre et prendre de meilleures décisions.

Ayant à la fois un profil technologique et business (Ph.D. en Mathématiques, B.A.A. en Gestion des Opérations), son expertise regroupe autant la recherche et l’enseignement que l’entrepreneuriat et le milieu des startups.

Après avoir fondé sa propre entreprise de consultation GRISDD, elle a commencé à utiliser ses connaissances pour se créer des outils et résoudre les problèmes qu’elle vivait au quotidien en tant qu’entrepreneure comme:

– Est-ce que c’est le bon moment pour grossir l’équipe?

– Est-ce que c’est plus rentable d’avoir des employés ou des sous-traitants?

– Combien de contrat de plus prendre pour respecter les heures disponibles ?

– Quel devrait être le tarif minimal en fonction des heures disponibles et est-ce que l’offre de services permet d’y arriver?

Elle tient aussi un blog https://helenebecotte.com/blog/ où elle optimise, grâce aux maths, des situations de la vie de tous les jours comme « combien de cafés boire quand dans la journée pour être le plus productif possible ». 

Visite ses plateformes pour en savoir plus : Site Web | Instagram | Linkedin

Salut, moi c'est Julie Rochon!

Julie Rochon animatrice podcast Va te faire voir

J’utilise des stratégies d’affaires et de communications numériques pour aider les travailleurs autonomes, les PME et les OBNL à améliorer leur positionnement, leurs offres, l’efficacité et la rentabilité de leurs processus et leurs communications et visibilité sur le web et les réseaux sociaux.

Mes client.e.s sont motivé.e.s à avoir une entreprise et/ou des projets qui leur ressemble pour avoir plus de fun et attirer de meilleurs clients. Je travaille actuellement uniquement en 1-1 avec mes clients, donc mon approche et mes conseils sont toujours personnalisés. Je déteste les formules toutes faites qui vendent du rêve.

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