La publicité, toujours un atout? avec Charles Davignon

La publicité, toujours un atout? Avec Charles Davignon | Julie Rochon

«T’as rempli toutes tes places? Wow! As-tu fait de la pub?»


«Bahhhh, elle, ça doit fonctionner ses affaires parce qu’elle fait juste de la pub».

«On le sait bien! C’est facile vendre quand tu paies pour de la pub»…



Avoue qu’on entend ce genre de commentaires un peu partout dernièrement.

  • Est-ce que c’est toujours un atout pour les travailleurs autonomes d’utiliser la pub sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, etc.) ou sur les moteurs de recherche (Google, Bing, etc.)?
  • Est-ce que ça fonctionne vraiment?
  • Les coûts publicitaires ont vraiment beaucoup augmenté. Malgré cette hausse, ça en vaut encore la chandelle?

 

Tous ces questionnements m’ont poussée à vouloir jaser avec un expert en la matière. J’ai tout de suite eu en tête, Charles Davignon, président de l’agence Antilope.

Il a su m’expliquer toutes les raisons pour lesquelles on devrait consacrer une partie de notre budget à la pub. Mais aussi quoi prendre en considération AVANT de faire la pub, PENDANT que ça roule et APRÈS.

Il y aussi de plus en plus de formations disponibles en ligne pour devenir autonome en matière de publicité. Pour apprendre à les créer et les mettre en ondes par soi-même. Est-ce recommandé d’y aller par soi-même? Ou est-ce mieux de déléguer à un.e professionnel.le? 

On aborde tout ça dans cet épisode!

Et dis-moi dans les commentaires… Que penses-tu de la pub? Ce n’est pas pour toi? Ça te fait peur? Tu aimerais bien maîtriser cet élément? Etc. J’aimerais te lire à ce sujet! 

Mentionnés dans l’épisode

Transcription

 

 

Julie Rochon

Salut tout le monde. Je suis vraiment contente de vous retrouver pour un nouvel épisode de Va te faire voir. Aujourd’hui, on jase de pub Facebook, Instagram, Google, etc. On le sait qu’en tant que travailleurs autonomes, on a à choisir souvent où est-ce qu’on va mettre notre argent. Aujourd’hui, j’ai eu envie d’en jaser avec Charles Davignon de l’agence Antilope. Salut Charles. Ça va bien?

 

Charles Davignon

Ça va super bien, toi?

 

Julie Rochon

Oui! Moi, je suis reconnue comme étant la fille de visibilité web organique. J’ai martelé ça dans la tête du monde pendant très longtemps. L’organique, ça fonctionne. Mais par contre, ça fait en sorte que les gens ont pensé que j’étais contre la pub, ce qui n’est pas du tout le cas.

 

Charles Davignon

Tu as mis un bon point.

 

Julie Rochon

Oui. Je me suis dit « Pourquoi pas en jaser avec toi aujourd’hui? » Puis démystifier un peu ça, puis voir est-ce que ça vaut la peine pour un travailleur autonome d’investir dans de la pub aujourd’hui avec tout ce qui se passe sur les plateformes? Je vais te laisser te présenter officiellement aux gens qui ne te connaîtraient peut-être pas.

 

Charles Davignon

Oui, parfait. Moi, c’est Charles Davignon. Je travaille en publicité depuis plusieurs années, probablement cinq ou six ans, quelque chose comme ça. En 2018, j’ai fondé mon agence qui s’appelle Antilope. On gère des stratégies publicitaires, donc on fait tout ce qui est publicité, de la création à la gestion, à l’optimisation, via tous les petits détails de cases à cocher et compagnie. Je te dirais que là, on va vraiment parler côté publicité pour quelqu’un qui n’en a pas nécessairement fait avant, qui hésite à se lancer ou qui se demande si c’est pertinent et tout ça. J’en ai vu des cas comme ça, puis j’en ai testé des affaires, puis ça a beaucoup changé au fil des années. Je suis vraiment content qu’on fasse ce topo maintenant, parce que ce qu’on entend sur la pub, des fois, c’est des discours qui datent de 2017, 2018, où la réalité a changé. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est pareil, on organise des trucs organiques. Toi, ce que tu dis aujourd’hui, c’est clairement différent que ce que tu disais peut-être il y a cinq ans ou il y a dix ans, peu importe. C’est vraiment cool. Je suis bien content de discuter avec toi.

 

Julie Rochon

Excellent! La dernière fois que j’ai fait de la pub, ça va faire sept ans que j’étais à mon compte, je pense que j’ai fait de la pub trois fois. La fois que j’ai fait de la pub, je me suis fait remettre sur le nez que je faisais de la pub vu que je parlais d’organique. Toute est dans toute! Je sais que les choses ont vraiment beaucoup changé avec les années. J’ai été gestionnaire de campagnes de pub quand je travaillais en agence. J’étais dans Facebook Ads, dans Google Ads, j’en ai fait, mais déjà à l’époque, c’était super compétitif. On a vraiment en tête pub égale gros budget. Est-ce que c’est possible aujourd’hui, pour un travailleur autonome, de tirer son épingle du jeu avec de la pub? Où il y a tellement de compétition qu’il faut vider ses poches au complet pour réussir à atteindre un prospect?

 

Charles Davignon

C’est totalement possible. Je vais dire cet avertissement pour tout l’épisode, je vais répondre en généralisant, parce que chaque industrie est différente, chaque domaine, chaque clientèle, chaque positionnement, chaque pays va avoir une situation qui va un petit peu varier, mais on va dire que ça se résume quand même un peu de la même façon, c’est que oui, c’est vrai que c’est compétitif, faire de la pub, c’est difficile, ça coûte cher. Comparé à avant où ça coûtait un petit peu moins cher, c’était un peu plus facile. Je comparais ça un peu à l’organique. Si tu te lances avec un blog ou avec un compte sur un réseau social, peu importe lequel, au début, il y a une couple d’années où quand il y avait moins de compétition, c’était plus facile, tu rejoignais du monde plus facilement. Tu pouvais te tromper aussi un peu plus parce que tu avais la marge de manœuvre. Ce n’était pas grave si tu commences sur un sujet, puis tu te réorientes un peu sur un autre, ou tu cherches ton contenu, tu fais tout ça. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout impossible, mettons, de croître en organique, mais tu veux que ta stratégie soit déjà mieux ficelée dès le départ.

 

Charles Davignon

Tu veux savoir où est-ce que tu t’en vas, tu veux être sûr que ton offre après que tu vas vendre, tu n’es pas incertain de si elle va performer ou pas, tu as confiance, tout ça. C’est pareil en pub. Si je prends une business que je lance, que je ne sais pas trop si mon produit va se vendre ou pas, je ne sais pas trop s’il va intéresser les gens, je ne sais pas à qui je vais le vendre. J’essaie de mettre ça en pub, avant, peut-être que j’aurais eu une chance que ça marche quand même parce que ça coûtait moins cher, c’était plus facile. Mais aujourd’hui, je vais perdre mon argent, ça va juste être de l’argent gaspillé parce que ma base n’est pas solide. J’essaie de pousser ça en pub, ça va rien me donner.

 

Julie Rochon

Ce serait mieux aujourd’hui, pas nécessairement d’être établi ou reconnu at large, mais au moins d’avoir testé les différentes offres peut-être qu’on veut pousser ou les contenus? Les meilleurs pubs que j’ai faites, c’était sur des gratuités parce que ça me ramenait des leads qui embarquaient dans ma liste de courriels. Ultimement, oui, il y en a qui partaient, mais ceux qui restaient convertissaient. Ça coûtait pas cher. Mais là, ce que tu dis, c’est qu’aujourd’hui, il y a 45 000 coachs, il y a 45 000 graphistes, il y a 45 000 photographes, il y a 45 000 de tout. Si ton offre n’est pas déjà su’a coche, c’est mieux de pas faire de la pub, c’est mieux juste de plus travailler en organique pour t’assurer d’avoir une certaine visibilité de base.

 

Charles Davignon

Je te dirais que si ton but d’investir en pub, c’est de faire de l’argent, générer des ventes, puis faire des profits, c’est que tu as eu un bon retour sur investissement. Parce que tu peux investir en pub sans être certain de tout, mais c’est un énorme risque. Il faut que tu sois à l’aise avec ça, avec le fait que si mon truc n’est pas solide, si je n’ai pas déjà des ventes, puis je ne sais pas encore si ça vend bien, peut-être que je vais shooter ça en pub, puis que le retour que je vais avoir, ce n’est pas de l’argent, ça va être la réponse de la clientèle pour dire « Regarde, il y a eu 10 000 personnes qui ont vu tes pubs, il y a eu 1000 personnes qui ont vu ton offre ou peu importe quoi. » Dans tout ce monde là, personne ne s’est donné la peine de poser des questions. Personne ne s’est donné la peine d’acheter. Ça ne donne pas des revenus, mais ça donne la réponse que « OK, peut-être que mon offre n’est pas bien alignée. » Sauf que l’affaire, c’est que pour un auto-entrepreneur, faire de la pub pour découvrir ça, ça coûte de l’argent, versus faire de l’organique ou faire des efforts autrement, faire du réseautage ou peu importe, pour le savoir, ça demande de l’effort, mais ça demande pas d’argent.

 

Charles Davignon

Souvent, moi, ce que je recommande pour faire de la pub, c’est aujourd’hui, est-ce que tu es capable de vendre ton offre, peu importe ton service, peu importe ce que c’est, à un inconnu, d’une façon répétable? Pas toi, en one on one, qui essaie de convaincre quelqu’un, mais que ce soit avec du contenu organique, des gens qui voient ton contenu organique, qui s’inscrivent sur ta liste email, qui achètent, que ce soit avec un funnel, que ce soit avec peu importe quoi. Si tu arrives à prendre un inconnu, l’emmener dans un processus, puis le transformer en client, tu as quand même un petit son de cloche que « Probablement que je pourrais prendre la pub pour faire en sorte d’aller chercher encore plus d’inconnus, puis de les ramener dans ce même processus. » Ce n’est pas une solution magique de « Si je vends maintenant, c’est sûr que je vends plus avec la pub. » mais ça t’aiguille, parce que si tu ne vends pas aujourd’hui, tu ne vendras pas plus avec la pub. Tandis que si tu vends aujourd’hui, même si c’est juste quelques ventes par mois, ou dépendamment de ce que tu vends, quelques ventes par jour, il y a plus de potentiel à vendre plus avec la pub.

 

Julie Rochon

Tu as l’aspect du budget, tu as l’aspect de connaître ton service ou ton offre, d’être capable d’en parler, mais il y a aussi tout l’aspect « copywriting » et visuels aussi que oui, c’est le fun Canva… Oui, c’est le fun d’aller faire un copié-collé d’un texte qu’on écrit dans une publication ou autre. Autant, moi, je vois des publications qui sont hyper informelles, qui ont je ne sais plus combien de centaines de commentaires en-dessous, autant j’en vois qui sont hyper créatives, qui étaient portés à t’arrêter pour regarder la pub, puis convertir, que ce soit pour du gratuit ou du payant. Parce que toi, tu aides tes clients avec ça aussi. C’est d’une importance capitale pour pas juste passer dans le beurre, que les gens te voient une première fois et qu’ils se disent « Hum, ça a bien l’air cheap, son entreprise.»

 

Charles Davignon

Oui, tu as vraiment raison. Avant la pub, ça se faisait, mettons, moitié côté créatif, moitié côté technique. Il fallait savoir comment bien cibler, comment bien configurer ta campagne. Aujourd’hui, c’est encore le cas, mais c’est rendu beaucoup plus automatisé. On est plus à 80% créatif, puis 20% technique, dans le sens où aujourd’hui, ce qui va faire en sorte que tu rejoins les bonnes personnes, que l’algorithme t’aime, puis te mette plus de l’avant, puis que ça coûte moins cher, que ce soit sur Google, sur Facebook, sur Instagram, peu importe la plateforme, c’est que ton contenu soit bon, bien adapté, soit dirigé sur les bonnes personnes, puis donne une expérience aussi qui est agréable. C’est vrai, ça se fait dans la qualité de tes pubs, mais je te dirais que souvent, quand on pense à « Je veux faire des bonnes pubs », on pense justement au truc de « Il faut que mon design soit vraiment poussé, puis soit recherché », puis tout ça. Je dirais que moi, je ne le vois pas comme ça. Au termes de tous les tests qu’on a faits, la performance des pubs n’est pas tant reliée à la… je vais dire le mot « qualité », ce n’est pas le bon mot, mais on va dire au professionnalisme du shooting photo ou à ma production vidéo qui faut qu’il soit super compliqué ou quoi que ce soit. Je dirais que c’est plus relié à comment je vais rejoindre les bonnes personnes avec le bon angle. Pour y arriver, des fois, il y a des pubs qui vont super bien marcher que la photo, ça va juste être une photo banale d’un produit ou….

 

Julie Rochon

Quelque chose d’informel, assis dans son sofa ou peu importe.

 

Charles Davignon

Exact. Je ne dis pas que ça, nécessairement, ça va marcher pour tout le monde. Mais ce que je dis, c’est l’important. Ce n’est pas d’avoir la qualité de production la plus élevée, c’est d’avoir l’identité de la marque qui est mise de l’avant en plus de notre offre. Admettons, on se parlait tantôt de mettre de l’avant une gratuité. Pour une bonne pub qui veut mettre de l’avant un aimant, un lead magnet, un ebook, mettons l’affaire la plus simple, pour mes visuels, pour mes textes, l’idée, c’est que tout ce que je crée comme pub représente ma marque, que j’ai ma voix d’entreprise dans mes textes, que dans mes visuels, on soit capable un peu de me reconnaître, que ce soit mes couleurs, que ce soit mettre le ebook directement, que ce soit mettre la voix de l’entreprise, le ton, tout ça. Ensuite, je fais plein de variations de ça. Est-ce que je suis capable d’avoir un visuel où je vois le ebook? Un autre de moi, un autre de moi qui tient le ebook. Oui. Juste ça.

 

Julie Rochon

Le ebook, c’est souvent virtuel, il faut jouer un peu avec le montage.

 

Charles Davignon

Imprime-le sur une feuille de papier. Je dis ça, puis tous ces trois exemples que j’ai donnés, c’est des pubs super simples que tu peux prendre avec un iPhone ou filme-toi en vidéo 15, 20, 30 secondes qui parle un peu du ebook ou peu importe. Tout ça, ça demande pas une production, ça demande même pas Canva à la limite. Tu peux t’en sortir, tu peux avoir des premiers résultats avec ça, puis tranquillement évoluer. Je pense que quelque chose aussi que beaucoup d’annonceurs, de personnes qui font de la pub oublient, c’est l’importance du texte publicitaire aussi qui est au-dessus de la pub ou qui est en-dessous selon la plateforme. Mais l’accroche, la première ligne de ce texte, c’est souvent ce qui va dire à une personne « Est-ce que la pub s’adresse à moi ou non? », « Est-ce que ça m’intéresse ou non? Est-ce que je vais m’arrêter? » Ça peut faire toute la différence entre une pub qui ne donne aucun résultat et une pub qui explose, juste parce que la première ligne, ça fait réagir les bonnes personnes, pas tout le monde, les personnes qu’on veut aller chercher.

 

Charles Davignon

Ça peut être « T’es auto-entrepreneur puis tu te poses cette question X? » Si je suis auto-entrepreneur, je me pose la question X, je m’arrête, je me dis « C’est la question que je me pose, c’est intéressant. »

 

Julie Rochon

Elle me parle à moi.

 

Charles Davignon

Oui, exact. À ce moment là, on s’en fout que c’est une pub, on s’en fout que je ne l’ai pas demandé. Ça m’intéresse, ça me rejoint vraiment. Si tu as une accroche un peu trop banale ou au contraire trop large ou juste tu ne croiras pas à ça. Ça va chercher un peu tout le monde ou ça va chercher personne, mais ça ne m’intéresse pas plus que ça. Si c’est une pub, je passe par-dessus.

 

Julie Rochon

C’est ça. J’en ai souvent vu des pubs « Le rabais se termine à têlle date ». Après, pour concrètement voir à qui ça s’adresse, à quels besoins ça répond, il faut que tu cliques sur « Voir plus ». Combien de personnes, rendues là… C’est ça l’accroche. On parle beaucoup d’accroche pour les médias sociaux. Moi, je suis beaucoup sur LinkedIn aussi, c’est vraiment primordial de réussir à accrocher les gens. Fait que peut-être les faire arrêter de scroller avec un visuel ou avec une vidéo qui interpelle. Puis après ça, une accroche fait que « Ouais, OK, c’est pour moi ». Parce que je lisais une publication que tu avais publiée il n’y a pas si longtemps sur LinkedIn où tu disais qu’idéalement, quand tu pars une campagne de pub, tu pars comme six publicités en même temps. Puis là, j’entends penser les gens qui nous écoutent comme « WTF? ». Une je vois ça comme une montagne, alors six… Mais c’est juste des variantes de la même publicité pour faire des analyses, dans le fond.

 

Charles Davignon

Exact. L’idée, c’est que tu ne sais jamais quelle pub va mieux fonctionner que l’autre. Mettons, quand je parle de six pubs, je parle de six pubs pour la même gratuité ou pour le même produit, par exemple. Si tu veux mettre de l’avant ton ebook, je prends le même exemple, tu mets juste une pub, tu as un énorme risque, parce que si cette pub n’est pas nécessairement la bonne, même si ton ebook est génial, tu vas avoir aucune inscription, ton coût va être super élevé, puis ça ne va pas marcher. Tandis que si tu en mets juste deux ou juste trois, même pas six, peu importe, juste tu en mets deux ou trois, probablement que dans ces deux ou trois, il y en a sûrement une qui est meilleure que les autres, puis celle là va être plus mise à l’avant, puis les deux autres vont être un peu moins mises de l’avant. Pour quelqu’un qui regarde six pubs, qui voit ça comme une montagne, puis qui est comme « Oh my God, j’ai tellement pas le temps de faire ça, j’ai déjà comme 1000 autres contenus que Julie m’a dit de faire. » Je dirais, tu fais deux textes, deux bons textes publicitaires, peut-être un plus courts qui vont un peu plus droit au but, puis un plus long qui présente, qui explique un peu l’idée derrière le service ou l’idée derrière le ebook ou qui présente un témoignage, peu importe.

 

Charles Davignon

Deux textes comme ça, bien différents l’un de l’autre. Ensuite, tu fais une image, ça peut être une photo de toi qui tient le ebook ou ça peut être une photo du service ou peu importe. Tu mets une petite vidéo, tu te filmes moins d’une minute pour que ce soit diffusé partout. Tu te filmes en story, bien relax avec ton téléphone.

 

Julie Rochon

À la verticale, comme ça, tu peux le réutiliser.

 

Charles Davignon

Exactement. Tu prends ces quatre assets, donc deux textes, une vidéo, une image, puis tu les croises. Tu as ton texte 1 avec l’image, ton texte 1 avec la vidéo, ton texte 2 avec l’image, ton texte 2 avec la vidéo. Tu es déjà rendu à quatre pubs.

 

Julie Rochon

Ça va, c’est simple!

 

Charles Davignon

Ça ne t’a pas pris des jours et des jours. C’est sûr que si c’est la première fois que tu fais des pubs, que tu fais des vidéos, ça va peut-être te prendre une journée complète, mais ça ne te prendra pas une semaine. Ça va être fait après, puis ça te fera déjà quatre pubs. C’est excellent pour démarrer. Nous, on a des clients avec qui on commence avec quatre pubs comme ça, exactement dans le même set up, c’est bien en masse pour débuter.

 

Julie Rochon

Je vais te donner une idée aussi, parce que quand on commence en pub, tout est à tester. Moi, j’ai déjà eu des clients que trois ou quatre jours après que la pub était partie, là, il n’y a pas de conversion. C’était des grosses entreprises reconnues dans le temps que je travaillais en agence. J’essayais de leur expliquer « Oui, mais il faut attendre un certain temps avant de bouger quelque chose dans le paramétrage ou dans la cible ou dans les visuels pour avoir des stats et les gens détestent se faire dire cela. Comment tu gères quelqu’un qui va être pris de panique parce que « OK, ça ne convertit pas mes pubs, il n’y a pas de clic, il y a pas de.. ha ha ». Et puis eux autres, ils font juste penser à « Mon budget est en train de se grignoter » tranquillement. Puis en tout cas, moi, je pense qu’il faut payer pour avoir des réponses, pour qu’après ça, on paye et que ça devienne rentable. C’est un investissement de le tester, en tout cas, dans ma vision à moi.

 

Charles Davignon

Premièrement, quand on commence à investir en pub, moi, j’ai vu… Tu as parlé justement que tu avais ce truc avec des très grosses entreprises. J’ai vu ce problème chez tout le monde. Des solopreneurs qui avaient 500 $ à mettre, des énormes entreprises pour qui on a fait des lancements, des trucs avec des centaines de milliers de dollars. La première fois qu’on le fait, il y a toujours le stress de « Je rafraichis la page, ça fait deux dollars que je mets. » Trois, pourquoi quatre? Pourquoi personne ne clique? »« Qu’est-ce qui se passe? » « Ouais, exact. » C’est notre bébé, c’est nos premiers dollars qu’on met en pub, c’est très précieux. Premièrement, ça arrive à tout le monde, inquiétez-vous pas si ça vous arrive, si vous écoutez et que vous êtes en train de paniquer, c’est OK, on prend une grande respiration. Avant d’investir en pub, il faut regarder c’est quoi le pire scénario. Le pire scénario, c’est que j’investis le budget, puis je le perds. Ça me donne pas de ventes, ça me donne pas des bons leads, ça me donne pas de la bonne visibilité, puis ça me redonne rien du tout, même à long terme.

 

Charles Davignon

Ok, il faut qu’on soit prêt avec cette éventualité là, parce que même si c’est « Je commence avec 300$, 400$, 500$ en pub sur un mois », c’est un bon budget de départ si jamais vous vous demandez par où commencer, ça peut être une bonne première piste, même si c’est 1 000$, 2 000$ ou peu importe, il faut juste se dire « Est-ce que je suis capable de mettre mon 500$ sur trois ou quatre semaines, puis le perdre? » Oui. Le pire scénario, c’est que ce 500$, je ne le reverrai plus, puis j’apprendrai de ça pour le prochain, j’apprendrai de ça pour la suite. Ok. Il faut que ça se coche parce que rien de pire que de commencer des campagnes en se disant « Si ça ne marche pas, je fais faillite. » Ça, c’est la pire façon.

 

Julie Rochon

C’est ça. La pub ne devrait pas être le dernier effort qu’on fait avant de mettre la clé dans la porte. C’est ça, on veut manger avant de faire une pub, on veut payer nos factures. C’est ça. Oh my God, l’image de quelqu’un qui est en grande panique devant son gestionnaire de pub. Ce n’est pas drôle, mais c’est sûr que c’est arrivé à des gens.

 

Charles Davignon

Nous, on a vu ça souvent.

 

Julie Rochon

Désespoir de tout mettre d’un coup, comme au casino. « Mange ma paye. »

 

Charles Davignon

Souvent, c’est des entreprises qui viennent nous voir justement en disant « J’ai fait de la pub, ça ne marche pas. Il me reste une chance, sinon je perds tout. » Souvent, on va leur dire « Cette chance, tu ne devrais pas la mettre en pub parce que tu n’as aucune info, aucune donnée. C’est un nouveau territoire que tu approches. » C’est une comparaison un peu boiteuse, mais c’est l’équivalent de dire « Il me reste juste une chance dans ma vente, puis je vais aller essayer de démarcher un nouveau pays pour vendre. » Ce n’est pas la bonne solution, mais si on a un budget, qu’on se dit « OK, si jamais ça se passe très mal, je suis prêt à le perdre. Ok. Une fois qu’on lance sa campagne, c’est sûr qu’on a le goût d’aller toujours rafraîchir la page, toujours regarder. Il faut se dire que les pubs vont chercher des gens qui ne nous connaissent pas du tout. Ma publicité s’affiche vers quelqu’un qui doit faire partie de ma cible un minimum, mais qui n’a jamais interagi avec mon contenu, qui n’a jamais entendu parler de moi. Premièrement, juste, c’est la logique derrière, il faut y donner un peu de temps avant de finir par m’aimer, puis finir par acheter ce que j’ai à acheter.

 

Charles Davignon

Même pour une gratuité, ça demande un engagement quand même, ça demande un engagement quand même. Des ebooks, il y en a plein, pourquoi je téléchargerais le tien? Ou une série vidéo, j’en ai déjà vu des séries vidéo, pourquoi la tienne serait intéressante?

 

Julie Rochon

On n’est pas mal plus sélectifs maintenant, même dans les gratuités, parce qu’on sait ce qui vient après le téléchargement, des séquences, des courriels, des ci et des ça. Je pense que les gens sont assez craintifs comme consommateurs de la pub. La personne qui paye pour faire de la pub pour son entreprise, même si c’est pour une gratuité, je pense qu’il y a vraiment ça à prendre en compte aussi, qui limite… Pas qui limite, mais c’est ça qu’ils vont juste faire en sorte… On dit c’est combien de fois? Huit à douze fois que quelqu’un voit quelqu’un avant de penser convertir? Ça se peut que ce soit sur du gratuit aussi, que ça prenne le même temps.

 

Charles Davignon

Oui. Google a sorti récemment, je n’ai pas l’étude en tête, mais je sais que ça a beaucoup circulé. Google a sorti un rapport par rapport à ce qu’eux voyaient en termes de stats. Ils n’étaient pas à 7 ou 8 fois, il était à 500.

 

Julie Rochon

WOW. Ok!

 

Charles Davignon

Concrètement, le nombre de fois que tu as besoin de te faire voir un minimum, je ne parle pas nécessairement d’une conversation, mais d’avoir un touchpoint avec ton prospect se situe entre 7 et 500, selon ce que tu fais. Mais ce que ça veut juste dire, c’est qu’il faut considérer le temps. En fait, le « time to purchase », c’est le temps entre la première vision de ton entreprise par quelqu’un qui ne te connaît pas du tout et le moment où il finit par acheter. Il y a des business qui arrivent à convertir super vite. Tu télécharges le ebook, tu te fais proposer une petite offre, tu achètes tout de suite. Il y en a des business qui arrivent à fonctionner comme ça, puis qu’en deux ou trois jours, on est déjà en train de rentabiliser notre jour un d’investissement, puis qu’on est déjà en train de générer des profits. L’exemple inverse, dans notre cas à nous comme agence de services qui offre de la pub, les gens qui viennent nous voir pour travailler avec nous, ça fait 6 à 12 mois qu’ils voient notre contenu. L’investissement en pub que je mets aujourd’hui pour promouvoir notre contenu, il va payer dans un an.

 

Charles Davignon

Donc, il ne faut pas que je checke tout de suite : est-ce que ça marche ou est-ce que ça ne marche pas, parce que je vais être super déçu. Ça se peut que dans votre cas, ce soit 30 jours, mais 30 jours, c’est quand même long. Ça veut dire 30 jours à faire confiance que je vais chercher du monde sur mon ebook, ils s’inscrivent, puis j’ai confiance qu’au bout de quelques semaines, ces gens vont se transformer en clients. C’est pour ça que je disais tantôt qu’il faut avoir confiance que ses produits se vendent parce que tu ne peux pas investir pendant deux ou trois mois en croisant les doigts sans même savoir si ton produit va se vendre ou pas à ta clientèle habituelle.

 

Julie Rochon

C’est ça. Je pense que la majorité des gens font ça, en tout cas faisaient ça sur Facebook, mais les gens boostaient les posts. « Je vais mettre cinq piasses. » Mais je veux dire, là, pour sortir du lot, pour réussir à se faire voir au minimum, c’est 500$. Probablement que tu peux quand même arriver à faire quelque chose avec des plus petits budgets.

 

Charles Davignon

Ben oui, ben oui!

 

Julie Rochon

Mais quand même, je pense que ça reste important d’évaluer c’est quoi la meilleure tactique. Est-ce que c’est Facebook? Est-ce que c’est Facebook et Instagram? Est-ce que c’est LinkedIn? Est-ce que c’est Google? On en a parlé avant de débuter l’enregistrement, mais tu as des clients même qui ont de la pub sur Bing, je trouvais ça très drôle. C’est quoi? Y a tu une meilleure plateforme? Est-ce que le coût par acquisition est vraiment encore moins cher sur Facebook? Ça fait que c’est pour ça que ça reste intéressant de garder une Page, que ça reste intéressant de garder une certaine activité sur cette plateforme là?.

 

Charles Davignon

Ouais, je te dirais que moi, la règle un peu… on va dire la règle magique, la plus simple que je conseille, c’est de regarder en ce moment comment je vends. Est-ce que c’est mes articles de blog que les gens cherchent sur Google : ils tombent dessus, puis ils demandent mes services. Est-ce que c’est mon contenu que je fais sur Instagram qui m’amène des abonnés, puis c’est ces abonnés qui deviennent clients au fil du temps? Est-ce que j’ai un bon lead magnet que les gens trouvent par les réseaux sociaux, par mon réseau, par mes posts LinkedIn ou peu importe? Une fois sur ma liste email, c’est là qu’ils achètent. Je prends ce modèle, cet entonnoir, on pourrait l’appeler entonnoir, mais c’est plus compliqué que ça, ce parcours client. J’essaie de venir le propulser avec la pub. Si mes clients, je les fais parce qu’ils me trouvent sur Google, ils trouvent mon contenu sur Google, j’essaierai de voir comment je peux mettre de l’avant ce contenu un peu plus. Je peux le mettre de l’avant avec des publicités sur Google, essayer de me positionner dans les recherches où je ne suis pas présentement, quand les gens cherchent des requêtes qui ressemblent.

 

Charles Davignon

Ça, c’est avec Google Ads, ça peut se faire. Je vais payer pour que les gens arrivent sur mon site. Mais encore une fois, les gens arrivent sur mon site, peut-être que ça va prendre plusieurs semaines avant de se rentabiliser, mais j’ai quand même confiance que mes clients en ce moment, je vais les chercher comme ça, je propulse ça, ça risque de fonctionner. Il y a une bonne probabilité. Si au contraire, c’est mon compte Instagram qui marche au boutte parce que je fais des reels, puis ils pognent, puis c’est comme ça que je vais chercher ma clientèle, ça peut être aussi simple de prendre les reels, puis de les booster, que ce soit avec le boost ou que ce soit avec une vraie campagne plus configurée ou peu importe. Juste de me dire « Je vais chercher plus de vues de ma clientèle cible », ça risque de propulser ça. Si c’est mon lead magnet, si c’est des posts de contenu, si c’est peu importe. J’essaie juste de mettre ça de l’avant sur la plateforme qui fait le plus de sens avec le contenu que je crée en ce moment.

 

Charles Davignon

Mais, tu me disais « Est-ce que Facebook c’est moins cher que Google ou que peu importe?» Je dirais que, règle générale, pour du contenu comme une gratuité ou même comme des articles ou des choses comme ça, du contenu, des vidéos, des trucs comme ça, Facebook Meta, Facebook Instagram reste encore la place la plus fiable, pour la simple et bonne raison que c’est comme le meilleur mix entre des coûts pas trop chers et des gens qui engagent avec le contenu. « Engage », c’est-à-dire des gens qui cliquent, pas nécessairement qui commentent, parce que dépendamment de votre industrie, vos pubs, c’est peut-être zéro commentaire, zéro like.

 

Julie Rochon

Oui, c’est ça. Ça a l’air de ne pas fonctionner, mais des fois, ça fonctionne pareil.

 

Charles Davignon

Exact. Nous, on a des clients pour qui on met des milliers de dollars sur une seule pub. La pub n’a rien, zéro partage, zéro commentaire, zéro like, mais tout le monde clique dessus. Ça marche super bien, mais personne n’a envie de commenter en-dessous.

 

Julie Rochon

C’est mieux que l’inverse, une pub où tout le monde commente « t’es bien poche ». «. Ha ha ha, franchement, t’es con ». Ça, on en voit quand même passer.

 

Charles Davignon

Ou même juste une pub qui amène full d’engagement, mais que les gens ne sont pas trop qualifiés, qui ne cliquent pas, qui n’achètent pas, ce n’est pas mieux. Il y a plein d’autres plateformes que ça peut être le fun à tester. Je pense à la publicité sur Pinterest, il y a la publicité sur Bing, il y a la publicité sur TikTok, mais toutes ces plateformes, je dirais que je généralise, on s’entend, mais grosso modo, c’est souvent un risque plus élevé pour quelqu’un qui n’a pas encore fait de pub, parce que c’est des plateformes qui vont soit coûter plus cher, je pense à de la pub sur LinkedIn, mettons, ou qui vont donner des bons chiffres de surface, donc des bonnes impressions, des bons clics ou des bonnes vues de vidéo, mais qui vont en moyenne moins se transformer en résultat. Je pense par exemple à TikTok, où c’est facile d’avoir énormément de vues sur des TikTok, en pub, je veux dire, même en organique. Mais des expériences généralement qu’on entend et qu’on voit : beaucoup de vues, beaucoup de trafic n’égalent pas nécessairement beaucoup de ventes ou beaucoup de leads ou beaucoup de leads qualifiés en tout cas. Comparé, mettons, à de la publicité sur Facebook, où même si ça coûte peut-être un peu plus cher, peut-être que tu as moins de clics, mais ces clics se transforment un peu plus. C’est à considérer aussi.

 

Julie Rochon

C’est ça. Et même sur TikTok, c’est facile d’aller chercher des abonnés. Tu peux rapidement monter à 1000 abonnés. Tu n’as rien fait. J’ai fait le Wrap challenge avec mon fils, on se slappe des tortillas. Je n’ai pas eu tant de vues, mais j’ai vu plein de nouveaux abonnés. C’est tellement pas ciblé. Mon contenu est vraiment pas ciblé parce que c’est mon fils qui me demande pour faire des TikTok. Mais c’est ça. Il y a une différence entre faire une campagne pour vendre quelque chose, puis une campagne de visibilité ou de notoriété. Rendu là, tu payes pour être vu en espérant qu’à un moment donné, soit tes prochaines pubs ou ton contenu organique, tu dis « J’ai déjà fait la face, là, il est sympathique. Son contenu, ça m’intéresse. » Je clique. Puis effectivement, à un moment donné, ils peuvent devenir des clients, mais on dirait que l’attente de conversion est vraiment pas la même. Si je m’attends à ce que tu like ma page ou mon compte versus « Je vais te faire une vente à 500 $.»

 

Julie Rochon

C’est clair. Même si, mettons, je vends des services à 500 000$, on va dire que je vends un peu de ce genre de services, puis que je me dis « Les gens me découvrent par mon contenu, je vais mettre de l’avant mon contenu », je veux quand même que ce contenu, il aille chercher des gens qui vont avoir le besoin de mon service à 500 000$. Pas juste des gens qui vont trouver ça cool parce que c’est un bon article ou c’est une bonne vidéo, mais des gens qui, oui, vont trouver mon contenu bon et qui ensuite vont avoir besoin de mon service. Ça veut dire aussi de bien cibler ce qu’on fait. Encore là, c’est dans les accroches, c’est dans la façon dont on amène notre contenu. Mettons, sur TikTok, je pense justement à ce que tu disais du Wrap challenge, il y a plein de choses qu’on peut faire pour avoir beaucoup de visibilité générale de n’importe qui. Sur TikTok, c’est un bon exemple parce que c’est un peu là que ça explose en ce moment. Mais quand c’est le temps de faire de la pub, on se dit « Je préfère payer plus cher pour être vu, je préfère payer plus cher mes clics, je préfère payer plus cher mes vues de vidéo, mais que ces vues soient un minimum des bonnes personnes.

 

Charles Davignon

Je pourrais pas le savoir à 100 %, mon but n’est pas d’aller chercher le top 0.001 %, nécessairement, mais au moins que je ne sois pas en train d’aller chercher toutes les fans de chat en disant qu’en réalité, je veux vendre mes services d’aide à la comptabilité. Je veux aller chercher un minimum les gens qui ont rapport.

 

Julie Rochon

Oui, c’est ça. Moi, je suis tout le temps tannante avec mes clients, je suis tout le temps en train de leur dire « Non, si tu fais cette action là, tu vas ratisser trop large, ce n’est pas bon. » Oui, mais on a le réflexe de vouloir atteindre toujours le plus de gens, au lieu de se concentrer sur la qualité des gens qui vont entrer dans notre réseau, qui vont télécharger notre gratuité. Rendu là, c’est plus l’égo que ça va satisfaire, mais après ça, quand tu envoies tes courriels, puis que tu as je ne sais pas combien de personnes qui se désabonnent, qui te taguent comme spam, ça ne sert pas à grand chose.

 

Charles Davignon

C’est pareil, en pub, quand on met de l’avant une gratuité, je reprends l’exemple du ebook, mais n’importe quelle gratuité, on va souvent mesurer notre succès avec notre coût par prospect, notre coût par inscription. Et encore là, c’est sûr que si mon coût explose, c’est horrible, c’est quelque chose, mais souvent, on va avoir le réflexe de dire « Je veux le coût par inscription le plus bas possible, puis je vais ajuster mon contenu pour ça. » Sauf qu’en réalité, nous, on a vu des gratuités où le coût par inscription était de 50 sous par inscription. On a vu d’autres gratuités dans le même domaine à deux dollars par inscription. Ce n’est pas vrai que celle à 50 sous était plus rentable parce que ça générait plus de leads versus la deux dollars, mettons. parce que ce n’est pas parce que tu vas chercher plein de volumes que ce volume va convertir. Au contraire, ce n’est pas parce que tu vas chercher la crème de la crème, le petit segment que nécessairement ça va être mieux. Mais il faut le voir comme un range, on ne veut pas être dans les extrêmes.

 

Julie Rochon

Non, c’est ça. Parce que je peux avoir des leads qui me coûtent deux piasses, mais si, au bout de ma séquence, à un moment donné, la personne convertit à 500$, à 1000$, à 5000$ pour un programme ou comme un coaching, whatever, je veux dire, on est bien crampé du deux piasses rendu là. Même si tu as mis 2 000$ de pub, puis que ça t’a converti un client à 5 000$, tu viens quand même de faire 3 000$.

 

Charles Davignon

Oui, c’est ça. C’est parfait. Puis tu dis combien de 2 000$ je peux remettre de plus pour vendre comme ça des programmes? C’est un peu toujours ça la réflexion en pub, c’est si je mets cet argent là aujourd’hui, combien est-ce que j’estime que ça va me rapporter à terme? On peut se dire dans trois mois, dans six mois, dans un an ou dans les prochaines semaines, selon votre modèle d’affaires. Mais si on voit que ça marche, l’idée, c’est de répéter le processus, puis de le répéter à plus grande échelle, tant qu’on voit que ça se rentabilise bien. C’est sûr que les entreprises qui vendent à court terme, c’est cool parce qu’on le voit vite. Je mets 10 dollars aujourd’hui, puis je fais 100 dollars demain, c’est vraiment le fun. Oui, c’est ça. C’est addictif presque. C’est comme d’avoir des vues sur une vidéo ou des choses comme ça. Mais c’est clair que si je vends des services comme solopreneur, à un moment donné, mes services, je ne vais pas les closer en deux minutes sur n’importe qui qui m’écrit un email, c’est réglé. Il y a une conversation, il y a des appels, il y a peut-être un petit service que je vais vendre avant mon gros service.

 

Charles Davignon

C’est de le voir aussi dans son ensemble, puis de se dire « Je le vois que mes leads, ils génèrent des clients à terme, je vois que ça fonctionne, puis je construis à partir de là. Je mets une couple de centaines de piasses, je vois que ça m’a donné un bon client à mille ou deux clients ou des bons rendez-vous, j’essaie de continuer comme ça, puis je monte tranquillement dans l’échelle de ma pub.»

 

Julie Rochon

C’est tellement intéressant. Moi, je pourrais parler de ça pendant une journée.

 

Charles Davignon

Moi aussi. C’est ça que je fais!

 

Julie Rochon

Toi, ça tombe bien, c’est ça qui se fait dans la vie! Parce que là, ce n’est pas nécessairement tout le monde qui est prêt ou qui a les budgets ou autre qui est rendu dans sa business pour, mettons, faire appel à toi, à ton agence ou à une agence quelconque. Est-ce qu’il y a des ressources qui existent? Est-ce que toi, tu as quelque chose qui existe pour aider des travailleurs autonomes qui débutent ou qui veulent peut-être juste se faire rassurer sur « Est-ce que je fais la bonne chose? » C’est au-delà du paramétrage aussi du gestionnaire de pub. Est-ce que tu as quelque chose ou tu connais quelque chose qui fait en sorte que les travailleurs autonomes pourraient se dire « Avec ça, j’ai une bonne base de connaissances ou de trucs, puis je peux me lancer par moi-même.»

 

Charles Davignon

Oui, je dirais qu’il y a plusieurs niveaux. C’est pour quelqu’un qui veut justement se lancer, puis qui dit « J’aimerais ça me tremper l’orteil dans l’eau, voir qu’est-ce que ça donne et tout. Une bonne façon de commencer, c’est de chercher sur YouTube, créer une campagne Facebook. Il y a plein de tutoriels. Nous, on a un blogue, puis une chaîne YouTube aussi assez garnie en termes de conseils, de pubs, de stratégie et de création. C’est sûr que regarder tout le blog ou toutes nos vidéos complètes, ça va être beaucoup.

 

Julie Rochon

Si ça peut nous ramener de l’argent après, on va l’écouter!

 

Charles Davignon

Exact. Ça peut être cool. Sinon, pour l’entrepreneur qui se dit « Je suis prêt à mettre un petit budget, un petit 1000$ par mois. Je suis prêt à commencer quand même. » On a une formation en ligne qui s’appelle Le Décollage, qui est sur notre site aussi. Mais je dirais qu’il y a vraiment plusieurs niveaux d’échelle. Il y a plein d’entrepreneurs qui vont commencer juste un peu en se débrouillant, puis en essayant des choses. Ça va être un super bon début. L’idée, c’est de faire commencer à rouler la roue. Une fois que tu mets un 500, puis que ça génère 1 500 ou 2 000$, tu peux tranquillement réinvestir comme ça, puis éventuellement prendre un pigiste qui va peut-être t’aider, éventuellement peut-être travailler avec une agence ou peut-être engager quelqu’un qui va s’occuper de tout ça dans une équipe, peu importe. Il y a plein de niveaux comme ça. Je dirais que l’idée, c’est que premièrement, de sécuriser avec le montant qu’on est prêt à perdre.

 

Julie Rochon

C’est drôle parce que le montant que tu es prêt à gagner, mais là, il faut que tu te sécurises avec le montant que tu es prêt à perdre, c’est quand même fort. C’est fort pareil.

 

Charles Davignon

C’est vrai, tu as vraiment raison.

 

Julie Rochon

C’est un travail mental.

 

Charles Davignon

Oui, on fait de la pub pour gagner plus, mais il faut partir avec l’idée que ça se peut qu’on le perde notre investissement. Ce n’est pas comme jouer au casino, ce n’est pas comme jouer à la bourse où on met quelque chose, puis on regarde, on essaie de prévoir, on essaie de se croiser les doigts, parce que la réalité, c’est que notre business, c’est la nôtre, on contrôle plein de paramètres. Mais il y a un moment où il y a des facteurs externes, il y a un moment où est-ce qu’on met de l’avant quelque chose, puis on se rend compte que ça ne marche pas. Il faut juste partir avec ce truc là de « Si ça ne marche pas, je ne serai pas dans la rue. » OK, après ça, qu’est-ce qui peut se passer? Au pire, je perds cet argent là, au mieux, ça explose, au mieux j’essaie des choses, ça marche un peu, ça marche moyen. Essayez, moi, c’est ça que je dirais comme grand conseil, essayez-vous. Techniquement aujourd’hui, que ce soit sur Google, que ce soit sur Meta, c’est rendu beaucoup plus accessible. C’est possible de créer une campagne sans avoir un Ph.D. en gestionnaire de pub, commencez quelque chose.

 

Julie Rochon

Ils ont des outils pour guider, étape par étape, pour créer une campagne.

 

Charles Davignon

Si vous avez des questions spécifiques, n’hésitez pas à m’écrire, ça va me faire plaisir de vous aider.

 

Julie Rochon

Tu es bien fin. Excellent. un gros merci, Charles, d’avoir accepté de participer à cet épisode pour parler de ce que tu aimes le plus au monde : la pub.

 

Charles Davignon

Merci beaucoup à toi pour l’invitation, ça m’a fait plaisir.

 

Julie Rochon

Oui, je dis le plus au monde, comme si tu n’avais aucun autre intérêt dans la vie. En tout cas, professionnellement parlant! On va mettre tous les liens, on va mettre le lien vers le blog d’Antilope aussi dans les shownotes. Est-ce qu’il y a un endroit sur le Web, sur les réseaux sociaux où tu es le plus actif, puis que les gens, s’ils veulent connecter avec toi, échanger avec toi avant de convertir, où est-ce qu’ils peuvent te trouver?

 

Charles Davignon

Si vous êtes sur LinkedIn, je suis très actif sur LinkedIn. Sinon, ça va être blogue, notre chaîne YouTube, c’est là où on sort le plus gros de notre contenu. Linkedin, c’est pour communiquer, regarder un peu qu’est-ce qui possible, ça peut être intéressant aussi.

 

Julie Rochon

Excellent. Donc, on va mettre tous les liens dans les shownotes. J’invite vraiment les gens à revoir leur façon de percevoir la publicité, pas comme un vide-poche, mais comme une opportunité de tester des choses, d’avoir des réponses, puis ultimement, d’avoir des résultats. Un gros merci à toi. Pour tout le monde, on se retrouve dans deux semaines.

 

Charles Davignon, président d’agence Antilope

La publicité, toujours un atout? avec Charles Davignon | Julie Rochon Podcast Va te faire voir

Je suis le président d’Antilope, une agence de publicité en ligne pour les marques audacieuses et rassembleuses.

On a géré plus de 10 000 000$ de budget publicitaire depuis 2018, et on adore remettre en question les pratiques classiques pour innover dans notre travail.

 

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Salut, moi c'est Julie Rochon!

Julie Rochon animatrice podcast Va te faire voir

J’utilise des stratégies d’affaires et de communications numériques pour aider les travailleurs autonomes, les PME et les OBNL à améliorer leur positionnement, leurs offres, l’efficacité et la rentabilité de leurs processus et leurs communications et visibilité sur le web et les réseaux sociaux.

Mes client.e.s sont motivé.e.s à avoir une entreprise et/ou des projets qui leur ressemble pour avoir plus de fun et attirer de meilleurs clients. Je travaille actuellement uniquement en 1-1 avec mes clients, donc mon approche et mes conseils sont toujours personnalisés. Je déteste les formules toutes faites qui vendent du rêve.

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